Sur ce coup-là, non, je ne le suis pas, le leader du néo métal.
Alors pourtant je l'ai suivi sur scène, lors de la tournée centrée sur cet album (en 2000, au Dôme de Marseille ; avec Mass-heureusement qu'ils étaient là merci à eux-Hysteria, et P.O.D.) ; mais ce soir-là, comme sur l'album, bof... C'était prétentieux et distant.
Je trouve cet album froid, clinique en quelque sorte.
Les 5 chirurgiens de KoRn opèrent 13 interventions précises, ciselées, maîtrisées, au son parfait et aux invités éclectiques (des experts en scalpel et en voix distordues).
En plus, perso, je trouve les invités pas assez frais, trop "ancienne génération" ; l'idée de collaborer avec des pointures du hip-hop est intéressante, mais dans ce cas choisissez des invités à mettre en lumière et qui peuvent nous surprendre, pas des vieux de la vieille qui copinent gentiment avec vous sur cette galette (dit autrement : ça ronronne) ! Et surtout, surtout, si vous vous faites plaisir de la sorte, n'intitulez pas cette virée entre potes "follow the leader", non ! Un leader de la charentaise ?!
En conclusion, tout cela me laisse sur le côté du bloc opératoire (ou des pantoufles confortables)...
J'aime sincèrement les titres "It's on", "Got the life", "Dead bodies everywhere", "Reclaim my place", et "Justin". Ce qui fait 5 titres au mieux de ce que peut faire KoRn. 5 sur 13, donc...
Même "Freak on a leash", considéré comme une perle par tous les fans, je le trouve... Insipide. Il est un bon représentant de cet album : lent, construit autour des forces et bonnes trouvailles du passé (qu'il faut laisser longuement venir pour avoir la "joie" d'en re-profiter), et dispensable.