Je suis tombé amoureux de la chanson Animals. Riff très simple mais d'une efficacité exemplaire, breakdown bien cliché, paroles de cœur sensible, refrain hyper entraînant, elle est la raison même de mon rattrapage récent de la discographie d'Architects.
Et franchement, ce nouvel album est bien sympa... Mais va un peu dérouter les fans de la première heure.
Les morceaux sont construits de façon moins alambiquée que dans les disques précédents, ça crie un peu moins même si on retrouve tout de même la voix formidable de Sam Carter qui m'impressionne toujours à pouvoir "crier" si haut. Par contre une fois la première moitié de l'album passée, j'ai l'impression que le groupe assume davantage le fait de moins crier et de faire des morceaux simples avec tout de même des mélodies assez solides. On a toujours les petits effets sonores et les parties clavier qui font le sel de la musique du groupe depuis des années, des petites surprises à découvrir au casque, sinon.
Mais dans cette deuxième partie on a par exemple Libertine qui a un riff très ludique ou encore Goliath avec une participation mémorable de la part de Simon Neil (qui ne déçoit clairement pas lorsqu'il a enfin l'occasion de faire du scream autrement que caché dans les chœurs d'un morceau de Biffy Clyro). Le groupe sait toujours aussi bien gérer les montées en puissance comme dans Demi God ou la ballade émouvante sur fond de guitare acoustique avec laquelle l'album se termine, c'est toujours parfaitement dosé.
Si l'écriture peut paraitre moins personnelle, la richesse des arrangements et l'inventivité derrière la façon d'amener les riffs ou le chant permettent au groupe britannique de continuer à se démarquer avec ce neuvième opus.