Ambitieux tout en restant simple [plus simpliste qu'avant ?] et rentre-dedans. SF [coucou Voivod], aventureux avec son chant clair sous effets [coucou At the Drive-In sur "Bleeding in the Blur"], dystopico-psychédélique ou psychédélico-dystopique quand il s'agit de ralentir [coucou Kylesa], sombre et limite Dark Ambient, tout en raclant toujours les fonds (de tiroir) comme sait le faire un feu Nails au plus haut de sa forme, le dernier Code Orange mélange l'envie de se la jouer Meshuggah dans les ambiances [la fin de "The Mud" notamment], tout en misant sur la concision et l'efficacité, dans un format quasi-radiophonique [on est chez Roadrunner après tout].
Une espèce d'album bâtard où les morceaux potentiellement tubesques [l'Indus pop "Hurt Goes On", assez NIN dans l'esprit], qu'on aimerait retenir, nous échappent, par de multiples fin abruptes, comme pour conserver l'urgence de la tradition Grind. En somme, un album à part, qui dénote un peu dans la disco, mais n'a pas pour autant à rougir.
Et puis même si à la première écoute ça paraît fadasse, frugal et bas du front ["Spy" en est sûrement l'exemple parfait], on se surprend à retrouver avec plaisir des passages sombrets et expérimentaux [ce break improbable dans "The Mud", cet écho à la froideur de Catch 33 du 'Shuggah dans "dream2"] qu'on avait un peu trop vite oublié.
Un 6,5 arrondi à 7, en attendant que ça branle moins.