Forever Changes est un bon album, ni plus (certainement pas), ni moins (tout de même). Il n'apporte pas grand-chose de neuf, mais propose de jolies chansons (notamment les deux compositions de Bryan MacLean) et offre un bon résumé de ce qui s'est fait sur l'année 1967, entre Beatles, Jefferson Airplane, Beach Boys et autres Donovan. Du coup, ce disque peut constituer une bonne introduction au rock psychédélique ou à la musique des années 1960 pour des gens dont les goûts ne les pousseraient pas du tout dans cette direction. La preuve : il a déjà presque 200 notes sur le présent site, et même ma mère l'apprécie. C'est dire.
Mais pour quelqu'un qui a plus de bouteille, il y a quand même quelques titres anecdotiques, voire carrément insultants (Bummer in the Summer ressemble trop au Plastic Fantastic Lover de l'Airplane pour que ça puisse être une coïncidence), et si Arthur Lee (un personnage fascinant à n'en pas douter) atteint sa pleine envergure d'auteur-compositeur, le reste du groupe semble se dissoudre en arrière-plan, quasiment réduit au rang d'accompagnateur des arrangements orchestraux (un comble). Bref, le mot « surévalué » me vient à l'esprit – mais c'est un mot dangereux quand on parle de musique. Je regrette quand même que son aura éclipse d'autres albums pas moins méritants (quelques-uns à découvrir en suivant ce lien : http://www.senscritique.com/liste/Y_a_pas_eu_que_Forever_Changes_en_1967/89894).