J'ai toujours du mal avec l'expérimental, cette manie de trouver des sons à droite et à gauche, de les mélanger et d'y superposer des notes instrumentales. Bon, j'avoue, avec Forgotten Gods, au moins, on évite la dissonance totale, l'oreille n'est pas torturée, pour tout dire, hormis les derniers titres, rien n'est désagréable. Mais ça reste de l'expérimental et, résultat, les deux choses qui me font aimer la musique, à savoir la mélodie et l'univers créé, n'y sont pas forcément présent.
Dans cet album, c'est l'absence quasi totale de mélodie. Ok, on empile des sons, on parvient au final à créer une ambiance (qui ne suffit pas à créer un univers), mais il n'y a rien d'autre. Ce n'est pas mélodieux, une fois l'écoute terminée, aucun passage ne reste en tête (et je suis fan de death metal, je ne suis donc pas un grand difficile en mélodie).
Bref, au mieux, c'est un truc sonore intéressant pour un producteur de film. Il y trouvera peut-être de quoi agrémenter les image du film pour renforcer une ambiance. Rien de plus. Ah, si. Il devrait plaire aux élitistes intellectuels qui auront toute matière pour analyser sémantico-psychologico-symbolitico-chaispasquoi la création.
Si, pour vous, la musique est avant tout un plaisir, laissez tomber Forgotten Gods.