Je découvre vraiment Yes avec cet album. Il m'est arrivé d'entendre des titres à la radio, sans vraiment accrocher. Tentative d'analyse de ma non adhésion.
Un empreinte générale inadaptée à mon oreille
J'ai passé du temps à essayer de comprendre quelle était la proposition globale du groupe. Un travail de composition ambitieuse, des musiciens plutôt virtuoses, ça démarre bien. Mais parlons de l'ambiance sonore : par rapport à ce que je connais du rock prog, la tonalité va plus vers l'aigu. Evidemment liée à la voix du chanteur, qui tien plus du Sting que du Meat Loaf. Par ailleurs, un choix quant au son de guitare, qui est très marqué dans son époque. Mais pour le coup, trop. Et, à mon humble sens, pas toujours subtil. Je crois que certains sons d'autres albums de rock progressif ont mieux traversé le temps.
Des titres inégaux
Le fait qu'une partie de l'album soit consacré à des compositions réalisées par chacun des musicos de l'époque fait baisser la qualité globale. L'intérêt peut s'entendre d'un point de vue des exégètes, de l'étude globale du groupe. Mais Can and Brahms, au-delà de son aspect original, n'est-il rien d'autre qu'anecdotique ? La même chose pour the Fish ou Runaroud long distance.
Mais quand même des titres à retenir
J'en retiens deux. Du genre qui me font vivement apprécié le rock prog : les longues fresques sur lesquelles les rockeurs n'ont pas peur de s'étendre, de raconter quelque chose, de tester d'autres sons, de les mélanger. The Southside of the Sky et Heart of the Sunrise restent des titres qui font relever le sourcil d'intérêt.
Synthétisons : je ne peux faire de Yes mon groupe de chevet, mais je peux accepter de continuer de creuser.