Je me souviens qu’en 2004, j’avais adoré cet album. Enfin un groupe britannique qui envoie tout en balançant des mélodies efficaces ! C’était pas devenu rare mais pas loin ! Le succès avait été énorme et avait lancé la formation du leader Alex Kapranos. Même les critiques étaient conquis, ce qui n’arrive pas si souvent que ça, même si une telle unanimité peut sembler suspecte à certains, jusqu’à jouer la surenchère quand en 2003, ils font la une du NME, le journal titre "Meet Franz Ferdinand : This band will change your life !". N’exagérons pas. Pas de secret là-dedans : ces musiciens ont parfaitement digéré les influences des sixties (on pense souvent aux Kinks et Beach Boys) mais aussi seventies, un peu comme si Franz Ferdinand était le digne héritier des Sparks, des Talking Heads (la voix de Kapranos évoquant parfois David Byrne) et Roxy Music ! L’idée était de remettre les guitares au 1er plan comme les White Stripes et les Strokes (dans un registre plus rock) le faisaient à ce moment-là.
Joli mélange, rien de révolutionnaire mais suffisamment efficace pour leur avoir valu une renommée méritée. Pourtant, lui rappeler sans cesse l’influence de ces légendes du passé en interview avait le don d’exaspérer Kapranos qui est persuadé d’écrire de la « musique de l’avenir ». «Jacqueline », « The Dark of the Matinée », «Take me Out », « Michael » sont des morceaux franchement efficaces et auxquels il est difficile de résister, n’oubliant pas que la musique est aussi faite pour danser, sans tomber dans la pop eighties (pour l’instant…). Bon, certains morceaux sont un petit cran en-dessous mais l’album marchera bien même aux États-Unis, même s’il mettra du temps à décoller. Mais l’ensemble se réécoute avec grand plaisir et rappelle de chouettes souvenirs. L’année suivante, le 2e album sera pour moi encore meilleur avant qu’avec le succès, la qualité de leur discographie baisse notablement. En 2025, le groupe (remanié) est encore là mais peine à me convaincre, dommage.