La fête à la Grenouille

La grenouille te dévisage en souriant, elle a pas pris une ride depuis qu’elle a sorti le bout de son nez en 1995. Colossal premier album, alors que trois sbires n’avaient que 16 berges à l’époque. C’est bien connu, à ce moment-là d’une existence terrienne seul le fait de quitter le lycée vous assure un possible avenir musical. Les exemples sont légions, mais je n’aborderai pas (pas encore) ce sujet ici. A l’occasion, regardez les clips sortis à l’époque, vous allez pas être déçus !

Les hostilités débutent par Israel’s Son et son intro de basse par Chris Joannou. Son corrosif bien dans la trempe des années 90. Puis Daniel Johns met dans l’ambiance tout de suite, et vend de la haine en lingots. Personnellement je trouve ça assez génial, avant que Ben Gillies n’annonce le milieu du morceau.

Puis vient Tomorrow, qui est rapidement devenue l’une des chansons les plus connues du groupe. Introduction connue et reconnue, plus calme que ce à quoi l’on pouvait s’attendre. Présentation d’une autre facette du groupe ? Certainement ma petite dame. Mais c’est passager ! La preuve. Ah, ou alors c’est la formule calme/bruit d’usage à l’époque. C’est ce qui se faisait de mieux !

Faultline : ça semble plus acoustique au premier abord, mais en fait pas du tout. C’est juste pour l’introduction, pour faire passer. On retrouve ici encore la formule calme/bruit popularisée bien malgré lui par Monsieur Cobain. Et bah oui, on est à l’époque Grunge mes gins !

Pure Massacre : le ton est donné. Quelle intro !! Mais quelle intro !!

Shade : beaucoup plus calme et posée, cette piste annonce un peu la suite. Pourquoi ça me fait instantanément penser aux Red Hot, j’en sais rien (suis-je le seul ?). Profitez de cet intermède mes gins, je vous prédis que ça va pas durer !

Leave Me Out : tout est dit ! Et c’est bon !!

Suicidal Dream : ici aussi, le message est très très clair. A ne pas écouter en boucle quand ça va pas !! Cela étant, pépite absolue, sans doute fruit d’une introspection sincère.

Madman : on court à la poursuite de cet instrumental vers on ne sait pas trop où. Mais quelle importance ?

Undecided : je sais pas ! J’arrive pas à me décider !! Alors je fais du bruit avec mes potes, pour montrer au monde. Avec un son toujours aussi lisse que du papier de verre grain 300.

Cicada : du son, du son, du Gruuuunge ! Et à la fin Chris Joannou imite Monsieur Grohl et ça marche plutôt bien !

Findaway : le retour de la vitesse. Ça déménage ici ! Ces trois-là se marrent bien en studio je pense. Cette chanson est logique et efficace !

Au final, l’objet s’est classé numéro un en Australie pendant près d’un an, certifié platine… Le groupe est lancé, 3 ans après sa création. Lui succèdera Freak Show en 97, ainsi que quatre sigles, assez évidemment Tomorrow, Shade, Pure Massacre et Israel’s Son. Ces singles sont-ils encore trouvables aujourd’hui ?