Cet album est une drogue dure et une part infime de ce que l'humain a fait de mieux depuis la Renaissance. Giorgio a du Michel-Ange en lui. Avant de peindre sa chapelle Sixtine, et que la musique ne sombre définitivement dans l'industrialisation, Moroder a laissé sa relique, soit 34 minutes de voyage céleste dans le vaisseau orchestral le plus déroutant de tous les temps. Avec des synthétiseurs, quelques guitares et une voix robotique, on nous emmène dans une véritable galaxie cyber-érotique. Un grand bon dans l'hyperespace. Chaque titre nous fait perdre la notion d'espace et de temps. Tout est absolument orchestré pour créer la confusion dans nos sens. Moroder joue avec nos frustrations (I'm Left, You're Right, She's Gone), notre imaginaire lubrique (First Hand Experience in Second Hand Love) et notre envie de transcendance (From Here To Eternity, Utopia). Cet album est une expérience mystique qui tend à nous élever et nous sortir de notre futile corporalité. On est comme projeté vers l'infini. Cet album semble renfermer les mystères de l'univers. C'est une expérience auditive délirante et exaltante, si bien qu'en contemplation de ces sonorités, nous paraissons rester immobiles tout en bougeant à la vitesse de la lumière.
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