Neil Young et les nouveaux baptisés The Horse (Nils Lofgren et le perché Micah Nelson) mettent la scène sans dessus dessous un beau soir au Canada pour rejouer, sous des titres différents, l'intégralité d'un des 4-5 plus grands album du Loner, le très influent Ragged Glory.
Déjà à l'époque, Neil Young pas loin de la cinquantaine revêtait sa casquette à l'envers, grosses lunettes de soleil et ample chemise à carreaux pour s'amuser sur une rythmique statique à voir ce que son Old Black avait dans le coffre. Sa carrière était alors relancée, 33 ans plus tard rien n'a changé. Si, la voix sans doute, poussée à bout mais percée d'éclairs de jeunesse.
Le flow est quasi inexistant, tout semble peser 3 tonnes, Uncle Neil se goure même dans les paroles dès les premiers titres, Days That Used To Be est une catastrophe. Pourtant, c'est électrique et ça marche du tonnerre. Les titres à rallonge sont exécutés avec brio et mordant, les très vieux monsieurs sur scène s'amusent comme des gamins parcequ'ils adorent l'album original. Le public ne semble pas en reste.
Miroir de Ragged Glory où des musiciens seniors se plaisaient à se prendre pour des adolescents, Fu##in' UP c'est un peu la même chose mais avec ces mêmes seniors devenus des vieux zicos avec tout ce que cela comporte : des fautes à la pelle, des vrais ratés, mais une générosité et énergie qui forcent le respect.