Zappanessssss
Je viens de l,écouter et comme je suis fan absolu quel moment de fou je viens de passer cet album est orienté blues et c,est la que le travail de zappa était grandiose ce mec était un ovni et le...
Par
le 6 juil. 2023
1 j'aime
1
Entrer dans l'écosystème Zappa, c'est tremper son cul dans une marmite musicale en constante ébullition, posée sur une flamme qui ne semble jamais s'arrêter. On y déposerait selon l'humeur du jour des ingrédients jusque-là gardés secrets dans la réserve planquée dans l'une des collines d'Hollywood, bien cachés au sous-sol et qui ne demanderaient qu'à regagner la surface, un jour.
Toujours dans cette quête de dénicher un nouveau trésor tous les quatre mois, le Vaultmeister chéri de la famille et des fans ressort les gants, la pelle et le pinceau pour dépoussiérer de nouveaux artefacts sublimes. Un retour en arrière d'une cinquantaine d'années (déjà) s'opère alors pour nous embarquer directement dans les studios récents de The Record Plant, coincé chronologiquement entre Hot Rats et 200 Motels.
Funky Nothingness, chaînon manquant de l'après Hot Rats resté stylistiquement un peu tout seul dans la discographie du maître dont les manies consistaient à passer rapidement d'un projet à un autre, est un album léger et plein de groove, débordant de guitares fuzz quand elles ne sonnent pas wah-wah, à nous rendre marteaux. Car en dépit d'inédits tantôt amusants (Love Make Your Mind...), tantôt matriciels (I'm A Rollin' Stone, base intégrale géniale de Stink Foot), les sessions de travail passionnantes peuvent parfois virer à la répétition, à la lisière du trop-plein.
Les dingos de Chunga's Revenge se paieront par exemple plusieurs prises montrant un groupe en osmose quand il est question de feeling et d'inventions : en ce sens le morceau final sorti officiellement ira prendre le meilleur d'un peu partout pour éviter que ça ne déborde justement de trop. Les nombreuses illustrations du booklet affichent d'ailleurs un Zappa aussi bien concerné guitare à la main que derrière la table de mixage. Sharleena aussi, dans un esprit d'abord festif et soul avant de laisser place à de remarquables guitares tranchantes et au violon imposant de Don Sugarcane Harris. Basement Jam, impeccable, ou encore Twinkle Tits sont autant de morceaux réussis et bien montés qu'ils auraient pu effectivement faire parti d'un album à part entière. Un album tranquille annonçant presque la rigueur studio de la paire Over-Nite et Apostrophe, dégoupillé par cinq types toujours en place.
A l'écoute de Funky Nothingness et des longues sessions le complétant, il n'est pas fou de se dire qu'on est sans doute en face d'un des plus grands albums de guitares de Zappa. Aussi l'un de ses plus accessibles, sans trop se mouiller. L'un des grands exemples de la construction d'une oeuvre, à condition d'avoir déjà bien esquinté le Chunga's Revenge réel et palpable, dont on trouverait ici un peu du meilleur en version longue, comme ce Transylvania Boogie virtuose et débordant, trouvant en Tommy/Vincent Duo II son alter ego transpirant l'urgence et le jazz secoué mené à plusieurs bras. On fera l'impasse sur The Clap publié ici en deux exemplaires car on aime pas trop ça par chez nous le boucan.
Créée
le 5 juil. 2023
Critique lue 180 fois
4 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Funky Nothingness
Je viens de l,écouter et comme je suis fan absolu quel moment de fou je viens de passer cet album est orienté blues et c,est la que le travail de zappa était grandiose ce mec était un ovni et le...
Par
le 6 juil. 2023
1 j'aime
1
Du même critique
Tromperie sur la marchandise, l'affiche a l'élégance porcine d'un Seul contre tous mais son contenu est en fait une grosse farce guerrière qui ne mérite en aucun cas toutes les accroches putassières...
Par
le 2 avr. 2020
29 j'aime
12
Yi Yi sonne comme le chef d'oeuvre du cinéma taïwanais des années 2000, le film-somme d'un cinéaste parti trop tôt, qui avait encore tant à apporter à l'édifice qu'il avait lui-même bâti au cours des...
Par
le 27 févr. 2011
21 j'aime
4
Tout le monde, à part la bande de camés du coin, pensait le Velvet définitivement enterré dans les limbes de l'insuccès commercial, creusant tellement profondément leur propre tombe qu'ils ne...
Par
le 23 déc. 2011
19 j'aime
2