On nous l'a présenté comme l'album pop de 2014 et j'étais peut-être très loin de fondre d'immenses espoirs dans cet opus de Pharrell Williams mais sans avoir non plus de raison particulière de l'exécrer à l'avance.
Je ne m'attendais à rien de particulier et je ne me doutais pas d'avoir à ce point raison. D'accord cet album n'est pas désagréable du tout à écouter, mais objectivement c'est d'une platitude... On sent de bonnes idées ci et là, et même quelques titres franchement sympathiques comme le fameux Happy, entendu, réentendu, ré-réentendu (et ça l'a desservi plus qu'autre chose), ou le premier de l'album, à savoir Marilyn Monroe. Et puis Happy c'est un peu le coup du « Jamais deux sans trois » : après le Get Lucky des encagoulés et le Blurred Lines du canard refoulé il fallait bien que Pharrel achève son coup du chapeau par un tube strictement personnel. On sent aussi l'album un brin opportuniste après sa période de flottement. Et aussi parce-que vendre un album avec Happy en argument massue c'est un peu facile vu sa popularité.
Par contre je suis complètement d'accord du fait que cet album tranche des productions pop actuelles, avec ses sonorités plus calmes, moins agressives, et tout cela sans tomber dans le piège du soporifisme. Sans être non plus remarquable. On obtient un album un peu groovy et complètement maîtrisé, tellement même que rien ne sort des sentiers battus, et certainement pas sa collaboration avec les Daft Punk qui serait passée sans aucun problème dans leur album de l'année dernière. D'ailleurs il enchaine les collaborations, de préférence avec des têtes d'affiches connues de tous. Qui a dit opportunisme ? En tout cas on ne fait pas plus commercial, parce-que mettre Miley Cyrus ça montre plus une envie de profiter de son aura de « racoleuse d'attention » que de ses ambition « artistiques ».
G I R L n'est pas un mauvais album, mais ce n'est pas un bon album non plus. Il est surtout relativement transparent. Il est certes sympathique, mais un peu trop plat. C'est un peu le mec sympa mais complètement insignifiant à qui tu parles quand tu n'as que ça à faire. Donc un petit cinq me paraît être une note équilibrée.