C’est ce qui s’appelle se faire prendre à froid.
Sur FIP, un soir, la reprise très réussie de « Mon amie la Rose » qui éveille mon intérêt.
Et voici que moi, Roland Caduf, enfant du rock pur et dur, j’entre sans tarder en possession d’un disque de musique de variété orientale !
Pire encore ! Je l’assume parfaitement et je deviens - à la grande inquiétude de mes coreligionnaires - un fervent ambassadeur de cette œuvre magistrale.
Jusqu’à contaminer une bonne partie de mon entourage.
Natacha Atlas étant elle-même sous l’influence d’un joyeux mélange génétique et culturel (élevée en Belgique par un père égyptien et une mère anglaise...), elle réussit avec « Gedida » (son 3ème album solo ) l’envoûtante fusion des mélopées orientales, des rythmes hip-hop, des effets électroniques, de la world music, des volutes de cordes égyptiennes et même de la pop mélodique.
La voix est splendide et l’interprétation multilingue (arabe, français, anglais) très émouvante et pleine d’énergie à la fois. Un patchwork cosmopolite ensorcelant. Une formidable réussite musicale.
Soyez avertis : il m’a fallu personnellement plusieurs semaine pour guérir du virus. Posologie : une prise de « Gedida » quotidienne minimum ; et j’ai souvent triplé les doses...
Une délectable dépendance.