A quoi bon ces simulacres ?
Fascination de l'Amérique ancestrale, quand les bisons enseignaient encore la sagesse, de l'Amérique éternelle, dure à la peine, âpre et orgueilleuse, pour toujours guerrière... Mais aussi, fascination pour la douleur la plus vive, celle de l'inédaquation des sentiments à une société indifférente et barbare, de l'inadaptation à un monde qui change trop vite et massacre ses innocents... La musique de Moriarty semble intemporelle, mais aussi fragile. Cela peut faire sa beauté, par instants (trop rares !). Son ancrage dans des codes aussi typés, quelle que soit la qualité de l'exécution de cette invocation peinée, est aussi sa limite... Car finalement, on a le droit de se demander : "A quoi bon ces simulacres ?" [Critique écrite en 2007]