Ghetto Bells par dylanesque
Découvert il y a une quinzaine d'années par Michael Stipe (REM) dans un bar, Vic Chesnutt reste une des voix les plus singulières et un des songwriters les plus prolifiques de sa génération. Hémiplégique, l'artiste aimait bien les structures bancales et tordues et était un putain de poète.
Accompagné de sa femme Tina à la basse, il reçoit sur cet album le soutien du fameux Bill Frisell, guitariste au jeu génialement protéiforme, et de Van Dyke Pars à l'accordéon et au piano (on l'avait déjà aperçu dans Smile aux côtés de Brian Wilson). Plus qu'un meneur d'orchestre, Vic Chesnutt est à la tête d'un bateau ivre qui tangue sous le souffle des cordes ("Virginia") et de son inspiration. Son blues déglingué fait mouche une fois sur deux ("What Do You Mean", "Vesuvius" et surtout "The Garden"). Et c'est déjà beaucoup.
Et il nous manque...