Ghost. Vous avez-dit fantômes ?
Issu de l'imaginaire délirant de Ben Cooper (aka Radical Face), Ghost est un album concept sublime.
Soyons clair, album concept késako ? Tout simplement un album traitant (plus ou moins) du même thème : exemple Sgt Peppers (avec comme concept l'Amour) des Scarabées ou Wish You Were Here ( avec comme concept le manque de communication) des Pink Floyd pour ne citer qu'eux. En fait les albums concepts sont assez répandus. L'album Baryton de Florent Pagny peut par exemple être un exemple d'album-concept (où le concept serait " comment se faire du beurre avec un peu de voix"). Mais nous nous égarons.
Revenons à Ghost. Le concept de l'album est ici : "Et si les maisons pouvaient parler, que pourraient-elles bien nous raconter ?". (oui le concept est très très très spécial). Bienvenue dans une plongée de 47 minutes dans un univers pop-rock mélodique et mélancolique où la douceur de vivre cotoit la violence et où la peinture de la vie américaine en bourgade de campagne n’as jamais été aussi réussie.
Pour commencer le voyage, Asleep On A Train nous englobe. Sa mélodie interprétée à l’accordéon accompagnée par les chœurs de Ben Cooper sur fond de bruit de rail nous emmène dans un simple wagon perdu au fin fond d’une Amérique sauvage.
Au terminus du train, nous sommes enfin à la maison : Welcome Home, Son (popularisée par la pub Nikon) dévoile sa myrialle de guitares et de cœurs ainsi que la voix nasillarde, quasi-enfantine de Ben.
Les cris d’enfants qui jouent introduisent Let The River In, une chanson très mélancolique qui évoque la fin de l’enfance et la vie qui passe comme une rivière.. C’est simple, beau, efficace.
Glory.. Ma préférée de l’album, celle qui explose à la tête en nous rapellant qu’en plus d’être mélodique, Radical Face sait aussi faire de la musique rock progressiste.. et ça marche !
Des accents très sombres pour The Strangest Thing, qui copie la forme de Glory avec un coté plus intimiste, plus déroutant.. Très belle expérience..
On rentre dans le point de vue de la maison qui nous raconte son histoire dans Wrapped In Piano Strings.. La ligne de guitare est réellement intéressante, on se retrouve dans cette folk américaine presque country qui fait le charme de la chanson. De plus, le style d’écriture est vraiment génial.
On se calme (avant la tempête ?) pour Along The Road, et où il nous est raconté qu’un jour il faut quitter son cocon et sa maison. C’est ça grandir peut-être ?..
I think we’re Haunted.. Aucun commentaire, il faut découvrir pour pouvoir comprendre les émotions que dégage ce morceau..
On retrouve dans SleepWalking, l’ombre d’Electric President (l’autre projet de Ben Cooper) dans une chanson au accents plus électro, plus sombre aussi mais qui termine sur une note joyeuse et ouvre à ..
….Homesick qui vient conclure l’album en nous rapellant que nous sommes tous sans vrais domiciles. Pas de superflu, une guitare, un piano, un tambour et des accents jazz très sympas.
Conclusion : Un album très riche, d’une complexité assez rare et surtout un véritable coup de cœur partagé avec mon amoureuse !
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