A écouter avec le film.
Je venais tout juste de voir le film et j'avais trouvé la musique excellente donc je me suis rué sur la B.O. mais je me suis surpris à m'ennuyer à l'écouter sans le contexte du film. En dehors du...
Par
le 14 juil. 2014
Bande-originale de Kenji Kawai (1995)
Voici un score qui n'en n'est pas vraiment un, car ce serait plutôt un écrin sublimant la complexité scénaristique de ce Kōkaku Kidōtai.
De fait, l'on pourrait tout aussi bien l'assimiler en tant que "voix-off mélodique" (et même en tant que personnage principal), tant les compositions de Kenji Kawai épousent parfaitement les émotions de chaque protagoniste de l'histyoire (surtout le Major Kusanagi, cela va de soi).
Les Chants
-I (Making a Cyborg)
-II (Ghost city)
-et III (Reincarnation) sont une variation sur le même thème (les lyrics) mais mélodiquement, il y existe de subtiles nuances. En effet, le tempo varie selon les images que ces mélodies illustrent où l'on peut ressentir soit:
1.de la mélancolie (Making a Cyborg),
2.de la contemplation (Ghost City)
3. de l'emphase (Reincarnation).
Ghosthack n'est quasiment exécuté qu'à l'aide de percussions lancinantes hypnotiques allant crescendo avant de décroître, laissant imaginer à de brusques variations émotionnelles.
EXM Puppetmasters nous entraine dans un monde étrange, voire lugubre mais sans pour autant s'appuyer sur un orchestre envahissant. Il s'agit donc uniquement de chœurs fantomatiques apparaissant de ci-de là accompagnés d'obsédantes mais sobres percussions.
Virtual Crime est un peu dans la mouvance du Ghosthack cité plus haut, mais avec une seconde entame un peu plus rythmée tout en étant plus légère. Ici, nous avons donc droit à un peu d'optimisme dans cette sombre mélancolie ambiante.
Access est une sorte de mélodie contemplative, relaxante et un peu mystérieuse...Peut-être devrais-je la qualifier d'Ambient music car à son écoute, nous sommes absorbés dans un monde émotionnel "autre", parfait moment pour se plonger au plus profond de soi-même...
Nightstalker est un court morceau aux airs hispaniques du plus bel effet (et ce, malgré son titre assez dark puisque signifiant le "persécuteur nocturne". L'on ressent à ce morceau une sorte de fatalisme recèlant tout de même une certaine part d'Humanité, mélodiquement parlant. Un morceau schizophrène, donc.
Floating Museum est l'une des pièces maitresses de cet album. Des sonorités spécifiques nous font pénétrer dans un monde troublant, où une certaine dramaturgie semble se dessiner lentement. Losque les chœurs enflent, nous pouvons y voir le drame qui se joue...
Ghostdive reprend un peu le schéma hypnotique de Ghosthack, sur un air un peu plus grave.
Quant au bonus-track, eh bien...c'est de la pop 100% nippone, qui détonne énormément sur l'ensemble de cet album d'ambiance. Pour ne pas dire, qui dépareille le tout...
Nous voilà donc arrivés à la fin de ce voyage riche en émotions, au travers de ce sublime opéra en mode mineur.
Kenji Kawai signe ici son chef-d'oeuvre incontesté empreint d'un lyrisme indéniable. Les sonorités ainsi créées achève de donner un côté profondément humain à ce récit sur les recherches spirituelles d'I.A en mal de vivre...
Edit:
En Live, c'est tout aussi beau (voir bien plus!):
https://www.youtube.com/watch?v=z64HCi2rQkE
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Créée
le 22 mars 2016
Critique lue 443 fois
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7 commentaires
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