There Is A Devil On My Back
Plusieurs fois j'ai vu cet album sur divers forum, mais j'ai appris récemment que Giles Corey était en fait le projet solo de Dan Barrett, le mec de Have A Nice Life, ce qui n'a fait qu'attiser ma curiosité. L'artwork, et le pseudonyme choisi par Dan (relié à la chasse aux sorcières de Salem à la fin du 17ième) m'intriguaient d'avantage.
J'ai eu pourtant du mal à vraiment me concentrer : je n'ai RIEN capté au chant sur le premier morceau, à cause de la reverb, je n'ai donc prêté aucune attention à la musique elle même, étant trop concentré à essayer de décrypter cette voix lointaine et inaudible. J'ai compris par la suite que c'était tout à fait volontaire, et que la voix et le texte étaient volontairement mis en arrière plan, renforçant l'atmosphère étrange et inquiétante. Car c'est bien le mot d'ordre sur cet album : étrange et inquiétant, que ce soit dans les textes ou la musique elle même.
Il y a beaucoup de diversité dans les sons et instruments utilisés, c'est une des forces de l'album. Parfois minimaliste, Dan sait comment ajouter de la profondeur dans ses instrumentales, grâce aux nombreux effets (reverb et autre). Les mélodies sont peu complexes et répétitives, mais efficaces, et collent bien avec l'ambiance.
"Nobody's Ever Going To Want Me" est probablement le meilleur morceau de l'album, avec ce "drop" vers les 3/4 du morceau, qui nous tire de notre torpeur, "Buried Above Ground" étant mon deuxième morceau favori, comportant cette phrase lancinante et glaçante, "There Is A Devil On My Back".
Au final, c'est une experience surprenante que je recommande avec ferveur.