La poussière, l'alcool et le sang
Qui l’eut crût, on peut chanter comme un gnome en rut et envoyer du gros rock qui tâche. Je suis incapable de me souvenir comment je suis entré en possession de cet album, unique effort de ce mystérieux duo américain qu'est Cobalt, mais j'y reviens régulièrement, et c'est toujours un plaisir.
Les introductions sans disto évoque de loin un son à la Sonic Youth, la batterie est assez phénoménale de groove, dansante malgré la lourdeur ambiante, et la culture américaine s'invite curieusement au milieu de tout ça, en commençant par Hemingway sur la pochette et dans la chanson titre, ou encore le chant de forçats entrecoupé de coups de pioches qui clôt l'album...
Le gros point noir, c'est les paroles, qui vont de l'intriguant (Gin), au complètement con (Stomach, Pregnant Insect). Dieu merci, on ne les comprends pas.