L'année vient à peine de commencer que la rentrée en a déprimé plus d'un. Il fallait un album coup de poing pour redonner la pêche aux fans de pop. Et bien ce sont les cinq anglais des Maccabees qui nous redonnent le sourire avec Given to the Wild.

Grâce à plus de deux années de travail en collaboration avec Tim Goldsworthy, on retrouve 53 minutes d'un son totalement nouveau pour le groupe. Leur troisième album est en effet plus sombre que les précédents, plus profond aussi. Toujours à la recherche de forme comme de fond (leur Tumblr), le quintette prend un virage dangereux avec un nouvel univers, proche de celui de Sigur Ros. Les fans avaient été alertés avec le mystérieux Bag of Bones, dernier titre de leur précédent album.

En annonce à Given to the Wild, le groupe a publié un court-métrage éponyme de huit minutes, réalisé par Charlie & Joe. Avant d'entrer dans l'analyse précise de l'opus, admirez la beauté de ce film.

Après une introduction pleine de promesses et d'espoir, le voyage commence. On est transporté par les guitares sur Child, premier coup de coeur de ce nouvel album. Feel to Follow est l'illustration parfaite de ce que font de mieux les Maccabees : partir de la voix délicieuse d'Orlando Weeks pour former un titre tout en progression. Encore sous le charme des cuivres d'Ayla et touché par la sensualité de Glimmer, on retrouve un peu la même recette pour Forever I've Known et Heave avec une certaine émotion.

On retrouve enfin les fameuses guitares sautillantes des Maccabees dans la suite de l'album. Le grand tube de cet album est incarné par Pelican. Sorti en single, c'est le titre qui peut amener le succès au groupe. Une instrumentale à la Vampire Weekend, à la Foals. Le clip est la parfaite illustration de la sensation de voyage qu'elle procure.

Quelle joie alors de tomber sur Went Away, une merveille progressive, et un Go particulièrement réussi. L'album prend réellement toute sa dimension ici. De la hauteur, vous en prendrez aussi à l'écoute de Unknown, avant de retrouver les pieds sur terre avec un Slowly One mélancolique à souhait. Comme un requiem retentira pour finir Grew Up At Midnight, un titre aérien qui clôture en beauté cet album.

Un troisième album est toujours attendu par la critique comme celui de la confirmation. Given to the Wild tient ses promesses, malgré un univers beaucoup plus sombre que ses prédécesseurs. Les anglais reviennent avec des tubes (Pelican, Went Away) qui feront sans doute le succès de cet album. On ne peut que leur souhaiter quand on voit la qualité de l'opus !
alfextra
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le 5 mars 2012

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