aGnosis

Le retour de mon groupe préféré de mon genre musical préféré ? = critique piste par piste

L'album s'ouvre sur Tupilak et ce son tellement reconnaissable du Post Rock de Russian Circles est toujours aussi puissant et chargé en émotion. Dès ce premier morceau, le groupe l'annonce : l'album sera puissant. Beau aussi, mais puissant

Conduit le confirme aux premières notes de guitares. Une basse plus crasseuse que jamais viens alourdir le tout puis le morceau part sur un rythme de fils de pute écraser ta poitrine comme une paralysie du sommeil. Clairement un excellent titre

Comme souvent chez Russian Circles, un morceau s'ouvre avec des plages de synthés/guitares. C'est le cas de Gnosis. Une plaine immense ou une étendue d'eau infine s'ouvre en face de nous et nous happe dans ces nappes musicales. Ces guitares bordel... remplies de reverb et de delay, hypnotiques. Le titre prend vite une dimension lourde aidé par la basse et la batterie, comme deux gigantesques piliers de pierre soutenant un océan tranquille. Quand le morceau explose, tout prend enfin sens

Vlastimil ajoute une dimension épique et cataclysmique au tout. Il me rappele (sans égaler) Deficit sur l'album Memorial dans la construction et le type d'émotion transmis. Dans leur son, l'enfer est rocailleux, coupant, sec. S'en echapper est impossible, mais le beau n'est jamais très loin

Une rareté, comme une interlude magnifique, c'est ce qu'est O Braonàin. Une accalmie bienvenue, gardant un pan inquiétant qui annonce une mauvaise nouvelle

Et elle ravagera tout sur son passage. Betrayal aggresse. Le groupe n'en peut plus, une rage déversée comme un flot continuel. Morceau incroyable

Apaisant, lumineux, Bloom vient clôturer le voyage. Comme souvent, même après tant de douleur, le trio nous dis que ça se termine bien

Grand fan du travail du groupe américain, ils ne me décoivent pas. Comme souvent avec le Post-Rock, c'est le fait de se laisser immerger totalement dans le son qui permet une découverte totale ainsi qu'une écoute optimale. Très heureux de voir que Russian Circles sait encore parfaitement proposer cette experience, définitivement pas un groupe qui prend son public pour acquis ni pour des manges-merde

Tous les crédits de mes critiques vont à @punkapizza car c'est ma plus grande influence