Pendant 35 ans, les croquis du deuxième album de 24-Carat Black ont hiberné dans le sous-sol du claviériste et ingénieur de session Bruce Thompson, au sud de Chicago. Abandonnées par l'arrangeur Dale Warren lorsque la facture du studio a assombri sa boîte aux lettres, les cassettes, au fil des décennies, étaient tombées dans un état de délabrement détrempé, inutiles à l'exception des six titres présentés sur notre sortie. Gone : The Promises Of Yesterday n'est en aucun cas une suite de Ghetto : Misfortune's Wealth . Ces deux disques sont trop différents pour qu'une comparaison directe soit d'une grande utilité ( si l'on considère le peu de gens qui ont réellement entendu Misfortune's Wealth ) : il manque les sermons poignants et sombres sur la douleur de l'existence en centre-ville, remplacés par des remaniements sombres et sensuels de chansons d'amour entachées que Warren avait écrites comme dès 1965, alors qu'il était auteur-compositeur chez Shrine et Motown. Cette "réinvention" de soi inachevée, même entendue à travers le prisme de ces restes squelettiques, délivre une pureté de vision remarquable . Néanmoins , ce disque plaira forcément aux fans de soul consciente du début des années 70 : On pense à Isaac Hayes , The Pharaohs , à l'unique album de Black Renaissance (Henry Whitaker - " Body, Mind And Spirit") et aller , histoire de se repérer , au Temptations . Rendez-vous à leur troisième mouture , qui l'a aussi était constitué de démos datant des années ... 1980.