Grace
7.7
Grace

Album de Jeff Buckley (1994)

"C'est comme ça que chantent les anges"

Comme beaucoup trop de gens, j'avais entendu vaguement parler d'un Jeff Buckley grâce à sa reprise du classique de Leonard Coen : Hallelujah. Autant dire que je ne connaissais rien de lui.
Aussi quand bien des années après, June m'a conseillé de tendre une oreille à cet album, comme la plupart des imbéciles j'étais tenté de lui répondre "Le type d'hallelujah? Surfait! C'est qui ce mec? Grégory Lemarchal version US (référence à sa mort prématurée)..."
Mais s'agissant de June qui est une véritable encyclopédie musicale (je me défends moi même pas trop mal mais à coté d'elle je fais office de Petit Larousse débutant), j'étais prêt à mettre de côté mes aprioris.
Je dois l'avouer, bien m'en a pris. Ce type est merveilleux et à la fin de cette galette on se dit forcement : Mais POURQUOI?! Pourquoi, moi, être sans aucun talent je vis et pourquoi ce don pour l'humanité est-il parti si tôt?
Jeff Buckley ou Scott Moorhead c'est d'abord un destin. Fils abandonné d'un artiste talentueux mort également prématurément, il prendra le nom de son père et ira se produire dans des bars américains dont le devenu mythique café Sin-é. C'est là qu'il se fera un prénom.
Jeff Buckley c'est une voix merveilleuse, mais aussi des textes qui en ont inspiré plus d'uns. De Thom Yorke à Matt Bellamy en passant par Chris Martin...
Mais Jeff Buckley c'est aussi un artiste que je ne verrai jamais et c'est probablement l'un de plus grands regrets de ma vie musicalement parlant (avec Lennon).
Si j'avais une chose à dire aux rétissants c'est de laisser de côté leurs aprioris, je comprends aisément que Hallelujah c'est saoulant surtout depuis l'avènement des télé-crochets. Mais, honnêtement, c'est loin d'être la meilleure chanson de cet album et il vaut vraiment la peine d'être écouté ne serait-ce qu'une fois dans sa vie.
Pour conclure, comme une prémonition, Antoine de Caunes disait lors de son passage à NPA "c'est comme ça en 1995 que chantent les anges". Je ne doute pas qu'en 2012, où que soit Scotty (ou Jeff), c'est toujours le cas.


Mississipi Godamn!

Ruru
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste

Créée

le 19 avr. 2012

Critique lue 1.8K fois

22 j'aime

1 commentaire

Ru. HRCE

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

22
1

D'autres avis sur Grace

Grace
Ruru
10

"C'est comme ça que chantent les anges"

Comme beaucoup trop de gens, j'avais entendu vaguement parler d'un Jeff Buckley grâce à sa reprise du classique de Leonard Coen : Hallelujah. Autant dire que je ne connaissais rien de lui. Aussi...

le 19 avr. 2012

22 j'aime

1

Grace
Prodigy
9

Critique de Grace par Prodigy

On a beau nous l'avoir fait écouter 20.000 fois, ça a beau être devenu un des albums les plus mainstreams du monde, le préféré des petites romantiques de supermarché, je m'en fous, ça bute.

le 22 déc. 2011

15 j'aime

Grace
Fox
10

Critique de Grace par Fox

Album révélation du Mystery White Boy, disparu dans la fleur de l'âge. Le timbre si particulier de Buckley transcende les styles, allant du Negro Blues des années 20 au rock progressif, en passant...

Par

le 20 déc. 2011

15 j'aime

Du même critique

Toxicity
Ruru
9

Critique de Toxicity par Ru. HRCE

On dit qu'on se souvient de sa première rencontre avec un album marquant. Pour moi c'est ce cas avec ce Toxicity. Mon cousin avait pour habitude de venir chez moi avec un disque dur rempli de clips...

le 30 avr. 2012

21 j'aime

2

Blur
Ruru
9

Essex Dogs!

Si je ne devais n'en conserver qu'un, ça serait à coup sûr celui-là. Si je devais en conseiller un, ça serait évidement celui-là. J'aime Blur tout comme j'aime Damon Albarn. Mais de là à prétendre...

le 19 avr. 2012

17 j'aime

1

Amir
Ruru
9

Sun shines, indeed

Si vous lirez un peu partout que Tamino est l'héritier de Jeff Buckley, n'y prêtez aucune attention. Si vous aimez Jeff vous serez déçus de ne pas le "retrouver" et si vous le détestez, vous prendrez...

le 20 oct. 2018

15 j'aime

1