Green Naugahyde par Marc Poteaux
Groupe incontournable lorsqu'on parle d'originalité et de folie musicale, Primus s'est pourtant montré peu brillant ces dernières années, incapable de rivaliser avec lui-même et le succès de l'album « Pork Soda ». malgré tout, Les Claypool a toujours persévéré et sorti des albums à intervalles réguliers, jusqu'à un « Antipop » qui semblait marquer la fin d'une époque. C'est avec le septième album du groupe, neuf ans après ce dernier, qu'il nous revient aujourd'hui. Un disque dans la droite lignée des autres, mélange déjanté de funk, metal, rock et expérimentation. Pas de tube à l'horizon, pas de changement majeur non plus, juste une basse élastique, une guitare discrète et une batterie équilibriste, tentant de suivre tant bien que mal le leader. Vous l'avez compris, la longue attente et le changement de batteur n'ont en rien modifié la méthode Primus. Encore une fois, les fans crieront au génie, les autres passeront leur tour. Quant aux auditeurs de passage, ils picoreront, prendront un peu de plaisir ici et là, et se demanderont ce qu'ils font là le reste du temps. La malédiction des artistes incompris ?