Justin a le blues... et nous avec
Justin Vernon fait partie de ces musiciens dont on peut suivre l'état d'esprit au fil de sa discographie.
Quand il se sait larguer par Emma et qu'il est au fond du trou, il signe l'album de sa vie, un chef-d’œuvre empli de larmes et de douleur : http://www.senscritique.com/album/For_Emma_Forever_Ago/critique/20561489
Quand il s'emmerde parce qu'il a mis Bon Iver entre parenthèses, il ressuscite ses Shouting Matches et joue du blues. Il nous avait déjà fait le coup en 2008 avec "Mouthoil" et ses cinq titres bien foutus mais d'un classicisme à la limité du pénible.
Cette fois, à croire qu'il s'emmerde deux fois plus, ce sont dix titres basse - guitare - batterie qu'il nous offre. Dix morceaux impossibles à détester mais à l'écoute desquels il est surtout difficile de s'enthousiasmer, si l'on excepte le très beau "Gallup, NM" ( http://youtu.be/G6C0y2LyG1g ), sorte de classique à la Springsteen d'où surgit un orgue qui vient enfin déstabiliser une oreille un peu en roue libre 35 minutes durant.
Voilà c'est comme ça avec Justin Vernon, quand il pleure, on pleure avec lui, quand il s'ennuie, on en fait de même.
http://youtu.be/62uWxDVCar0
http://youtu.be/_fVHxL7nteA
http://youtu.be/AGtThQ1fq5E
http://youtu.be/e6ygnVfbeZs
http://youtu.be/I4wP1AhRyoo
http://youtu.be/9oC7-4AidZc
http://youtu.be/Xk5m9-gmnXU
http://youtu.be/MmCyhhLQS1Y
http://youtu.be/aQn735_Bin0