Pas mal des groupes de prog parmi les plus ambitieux bavent certainement devant ce mariage de qualité entre une énergie toute rock, et une vraie élaboration instrumentale. Car si beaucoup ont essayé, peu ont réussi à franchir le mur de la monotonie.
Ici, les plans s'enchaînent parfaitement, et Guillaume Perret fait preuve d'un indéniable sens du riff. L'énergie ne se fait pas au détriment d'une certaine densité et les différentes couches de l'instrumentation s'imbriquent naturellement. D'ailleurs le saxophoniste s'est très bien entouré, on sent le trio derrière tout aussi impliqué.
Bon point également pour l'univers sonore : le fétichiste des textures hypra léchées et saturées du rock des deux dernières décennies se sentira ici comme dans sa paire de chaussettes préférées.
Bref, un travail abouti et une esthétique qui apporte un air nouveau dans le monde de la fusion sans tirer vers l'ésoterisme.