Le jeune lad est de retour après s’être aventuré sur les terres du « Hip-Hop » (gros guillemets là) avec un nouveau disque résolument plus américain.
Dévoilé avec le morceau d’ouverture « How Soon the Dawn », ce Hearts That Strain est plus réussit que son prédécesseur. La légèreté de la country de l’Oncle Sam se marrie sans effort avec le perfide accent anglais du natif de Nottingham.
Cette fois-ci, il enregistre avec des musiciens de renoms, les Memphis Boys (Bobby Wood et Gene Chrisman), célèbrent pour avoir joué avec Elvis en 69’ (From Elvis to Memphis) mais également Dan Auerbach, leader des Black Keys, qui l’accompagne sur « How Soon the Dawn », « Burn Alone » et « In The Event of My Demise ».
Autre collaboration plus surprenante, la sœur de Miley, Noah Cyrus fait un duo avec Jake sur « Waiting ». Une chanson résolument country.
Cette collection de 11 chansons est beaucoup plus sincère que sur « On My One ». Offrant par-ci des accents psychédéliques, par-là country, toujours produit avec justesse et retenue. Les morceaux de Jake Bugg qui par le passé avaient cette folie américaine sont cette fois parfaitement assumés.
C’est peut-être là que le bât blesse… Le songwriting rappelant les meilleures heures du rock anglais qu’avait le jeune lad sur ses deux premiers disques (surtout l’éponyme) est disparu au profit des nouvelles aspirations (et inspirations ?) américaines de Bugg.
La galette est cependant agréable à l’écoute, les morceaux inspirés et surtout l’ensemble est cohérent. C’est rassurant après le décevant On My One. Pour la consécration, on attendra encore…