Compressé et mixé avec le cul, pas follement attractif mais linéaire et à peu près égal. Le dernier album de Sum 41 est un pétard mouillé. Qui ne s'y attendait pas ? L'effet de surprise et d'innovation commençait déjà à s’essouffler sur le précédent opus. Le concept ici se résume à dire : "eh les frérots j'ai une idée incroyable, un album où y'aurait nos influences du début en mode pop punk et notre virage métal pris en 2010, qui est chaud ?". Ça aurait pu être une bonne idée si ça avait été fait avec un peu plus de réflexion, là, c'est potable, disons que c'est pratique pour ceux qui voudraient s'arrêter à la 10ème piste pour Heaven (le côté pop punk) et commencer à la 11ème pour Hell (Heavy Metal). (La question du titre de la critique ne ment pas).
D'ailleurs, la seconde partie (hell) est tout de même plus chouette que la première (heaven). On sent que leur évolution est tout de même plus maitrisée et plus intéressante et qu'a contrario, le retour vers un semblant de pop guitarisée adulescente se fait au forceps. Soit, la proposition reste la même en finalité de toute manière. Cependant, cette construction laisse un sentiment semblable au fait qu'il aurait peut-être fallu sortir un véritable album et pas une compilation du spectre musical du groupe pour satisfaire les fans.
L'album n'est pas mauvais, il n'y aucun faux pas, aucune musique où on se dit "wow qu'est-ce qu'il fout là ce morceau" mais aucun ne sort du lot non plus à mes yeux. Certains morceaux sont plus plaisants que d'autres (notamment grâce aux solos de guitare supplément bacon et triple cheese) mais ça s'arrête là, une indifférence mais ponctuée par des petits rictus donc.
Le groupe sort donc par une porte un peu terne tout de même. La porte du paradis ou de l'enfer ? Plutôt celle d'une antichambre, une simple porte. J'aurais sûrement oublié l'album dans 2 jours.
Mention spéciale à la pochette la plus dégueulasse de 2024, à n'en point douter.