Critique de Hemispheres par Anaon
Mon Rush préféré avec A Farewell To Kings, rien que pour l'instrumental final "La Villa Strangiato". Ils sont à l'apogée de leur style!
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le 13 août 2014
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Oui car là est bien le sens de "hemispheres", réconcilier les 2 parties du cerveau, en une seule sphère, où l'esprit et le coeurs peuvent travailler en harmonie !
Je dois bien dire qu'à la première écoute j'étais un peu déçu, en effet, le titre qui compose la face A, le gargantuesque Cygnus X-1 Book II - Hemisphere s'avère un peu indigeste. Pendant le prologue les riffs s'enchainent à toute vitesse et on perd rapidement le fil. Ensuite les parties Apollo Dionysus et Armageddon s'enchainent et on a toujours ce sentiment de filer d'un riff à l'autre sans qu'il y est quelque chose de mémorable...
Mais comme souvent avec le rock progressif, il faut persévérer et on est récompensé à la fin ! En effet, les riffs de l'intro constituent le canevas du reste de la chanson. Les parties II et III (dionysos et Apollo) suivent un peu le même schéma, entrecoupés de break instrumentaux. Armageddon apporte ensuite un peu de variation mais toujours dans la même atmosphère. La musique se coupe complètement, et changement complet pour le début de la partie V cygnus, qui apporte un contraste bienvenue. La chanson repart, semble finir, mais le vrai final intervient ensuite, dans une ambiance plus folk et apaisée: la partie VI the Sphere qui apporte donc l'unité!.
Donc voilà le dilemme, si j'écris avec mon coeur, j'ai quand même mis du temps à rentrer dans ce titre (plus que 2112 ou les 2 titres long de A farewell to kings, qui disposent de plus de "hooks" lors des premières écoutes), mais si j'écris avec mon cerveau, Rush fait preuve d'une maitrise inégalée dans la construction d'une oeuvre musicale de ce type (18 minutes quand même), avec un enchainement de riff complexes, avec des changements de rythmes permanents. Tout de même impressionnant.
La Face B est à la fois plus digeste et moins impressionnante du même coup.
Circumstances est un titre relativement classique pour Rush même si les musiciens mettent à l'amende la plupart des groupes de hard rock qui sonneraient de manière vaguement similaire. Par rapport au titre précédent, le refrain est assez entêtant, avec son petit passage en français ! (approximatif cela dit: "plus ça change, plus c'est la même chose"...)
The Trees est un chanson "amusante" d'un combat entre 2 arbres. Elle commence comme une chanson folk, mais passe bien vite dans le hard rock "à la rush", entrecoupés de passages plus atmosphériques avec mélodies et nappes de synthétiseurs. Au final une chanson très plaisante !
L'album finit sur "La villa Strangiato" un exercice de "self indulgence" comme il est noté dans les notes de l'album. Titre de plus de 9 minutes, il est composé de 12 parties, qui sont autant de variations sur des thèmes, tour à tour avec guitare flamenco, solos de tous les instruments, rythmes alambiqués, changement d'ambiances, etc. C'est Rush qui s'amuse, ne se prend pas au sérieux, et au final produit une bonne démonstration de leurs capacités avec des instruments dans les mains. Peut être le moment phare de l'album.
Au final un album très solide, mais que je placerais un cran en dessous de 2112 et A farewell to kings, notamment car la chanson titre peut être ardue à appréhender même si elle s'avère grandiose quand on veut bien lui accorder le temps qu'il faut ! C'est pas un album qui fait la putasserie des likes faciles !
Créée
le 7 janv. 2017
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