Et Bowie continua son escapade berlinoise, toujours pour le meilleur...
Après un premier album partiellement enregistré à Berlin, l'excellent Low, Bowie récidive, accompagné de la même équipe dont le fantasque Brian Eno qui aura cette fois-ci plus d'influence.
Moins expérimental et plus pop que Low sur la première moitié de l'album, Bowie se chauffe avec deux chansons bien nerveuses (Beauty And The Beast et Joe The Lion) avant d'aboutir au morceau titre de l'album. Mais si Heroes donne son nom à l'album ce n'est pas un hasard : des sommets de lyrisme sont atteints sur un morceau que Bowie chante avec une certaine urgence, comme oppressé par l'enjeu de la cité berlinoise prise en tenaille entre les deux blocs occidental et communiste.
C'est sur la seconde partie du disque que l'on ressent la patte Eno : très expérimental, instrumental (à l'exception de la dernière chanson) et surtout plus difficile d'accès. Bowie fait alors appel à nos sensations, nos ressentis, pour exprimer ce qu'il voit de Berlin. Après un hommage à Kraftwerk sur V2-Schneider, il parle de Neuköln (sur la chanson éponyme), quartier où s'entasse les travailleurs immigrés. Le tout sans paroles, évidemment...
Et à Bowie de conclure cet album magique sur une touche plus légère, avec le dansant et groovy The Secret Life Of Arabia pour nous rappeler que cet album n'a pas été fait par Eno...
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