En 2005, voilà déjà presque dix ans que les finlandais de Kitee se sont rencontrés pour former Nightwish. Le chemin parcouru au cours de cette décennie est énorme, avec pas moins de cinq albums studios, plus de nombreux à-côtés (EPs, videos, singles…), tout en prenant de l’ampleur à chaque sortie au point de devenir l’un des groupes phares de la scène metal. Un mois avant que Tarja ne fasse ses adieux (enfin, ne soit poussée à les faire), Spinefarm propose un best-of à la pochette totalement empreinte de l’univers un peu onirique des scandinaves, Highest Hopes. C’est vrai que des espoirs, le groupe va en susciter par la suite, durant l’attente de l’annonce de la nouvelle chanteuse, mais là n’est sans doute pas le rapport au titre, probablement plutôt en lien avec la reprise du mroceau de Pink Floyd, « High Hopes » repris au cours de la tournée Once et présent sur cet opus.
Un best-of sert en général à introduire de nouveaux auditeurs dans l’univers d’un artiste ou à faire un condensé de sa carrière (et souvent les deux). Pour les fans, ce n’est souvent qu’un bouffe-fric inutile, à moins de n’aimer que les titres présents sur la compilation. Toujours est-il qu’en l’occurrence, Highest Hopes survole bien la discographie des finlandais en proposant des morceaux de ces cinq albums (Angels Fall First n’étant représenté que par « Elvenpath »), souvent des morceaux bien accueillis par le public (on y retrouve de nombreux singles) et même « Over the Hills and Far Away », la reprise de Gary Moore de l’ EP du même nom.
L’exercice est donc plutôt réussi, et Highest Hopes constitue une bonne porte d’entrée dans le monde de Nightwish. On peut regretter l’absence de quelques titres comme « Ghost Love Score », « The Pharaoh Sails to Orion » ou « She Is My Sin », qui auraient plus eu leur place ici que des choses comme « Sleeping Sun » ou « Nemo », qui n’ont rien à faire sur ce qui se veut regrouper le meilleur du groupe. Mais on ne peut pas tout avoir et dans l’ensemble, les chansons présentes sont d’un bon voire très bon niveau (l’énorme « Stargazers », la non moins bonne « Sacrament of Wilderness », l’hymne « Wishmaster »…). Notons également la reprise déjà citée, « High Hopes », inédite à l’époque (on la retrouvera sur End of an Era) et assez réussie, n’étant pas qu’un vulgaire copie mais au contraire plutôt bien revisitée.
Bref, rien que du superflu pour le fan qui aura déjà tous ces morceaux, mais un achat intéressant pour qui souhaite découvrir le groupe.
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