En 79, Johnny revenait aux Etats-Unis, à Los Angeles plus particulièrement (Record Plant Studio, mythique), entouré de quelques-uns des meilleurs musiciens californiens de l’époque (Greg Phillinganes, Reggie McBride, David T. Walker, Paulinho Da Costa ou encore Ernie Watts !). Mais voilà, à part le tube repris de Bob Seger, « Le bon temps du rock’n’roll », rien ne décolle vraiment et ne marque durablement la mémoire. Et encore, ce tube sera toujours plus convaincant en live que dans sa version originale en studio. Rien de désagréable bien sûr, un album qui sonne bien, très « californien » forcément : «Tu N'es Pas La Seule Fille Au Monde » au refrain accrocheur , « Le Cœur Comme Une Montagne » où Johnny dialogue avec les choristes, très rythmé, alors qu’il nous avait affirmé dans « Le bon temps » qu’il avait « une indigestion de disco » ! Les textes sont par contre très légers et peu marquants, comme s’il s’agissait de surfer sur la mode du soft rock de l’époque (Christopher Cross, Bill La Bounty, Michael McDonald, Toto…). Honnêtement, on est loin des textes bien plus profonds de « Solitude à deux » ; on a d’ailleurs l’impression que «Ce Que Tu As Fait De Moi » est calqué sur « Cet homme que voilà », une des réussites de l’album précédent, étrange. C’est des côtés des 45 tours hors-album qu’on va trouver des titres formidables dont l’incontournable « Ma Gueule » et « Qu’est-ce que tu croyais ». Pas si mauvais mais pas impérissable non plus, avec sans doute trop de reprises et peu de morceaux originaux, c’est surtout en revenant au Pavillon de Paris que Johnny retrouve la scène avec un spectacle énorme, comme il savait les faire. A noter une version deluxe avec un nouveau mix de l'album sur le CD2, bien plus convaincant que celui de 79...