Suite au décès de l'acteur texan Bill Paxton survenu ces dernières semaines, j'ai non seulement redécouvert certains de ses films, mais également le fait qu'il ait participé tout au long des années 80 à un duo new wave composé de lui et Andrew Todd Rosenthal. Paxton, vous le connaissez peut-être pour ses rôles dans Terminator, Predator, Aliens ou encore Titanic, mais vu qu'a ce jour personne n'a noté cet album, je crois que comme moi personne ne savait qu'il faisait partie d'un groupe !
En 1986, notre duo compose un premier EP :How Can the Labouring Man Find Time for Self-Culture?. Ce premier single est produit par trois membres de Devo (Mark Mothersbaugh, Bob Casale et Alan Myers) et présente énormément de similitudes musicales avec le quintette d'Akron Ohio. Cela étant dit, le duo garde son identité propre en incluant divers samples et beaucoup d'humour à leurs travaux. Un clip est réalisé, empruntant beaucoup à l'esthétique de Metropolis et du courant expressionniste allemand des années 1920 et fait figurer en caméo Anthony Michael Hall et Michael Biehn. Deux ans plus tard, le duo sort un album, titré Holy Cow.
L'album se compose de 10 pistes au son très synthpop/new-wave, évoquant parfois le meilleur de Devo et d'Oingo Boingo. Beaucoup de musiciens et d'acteurs sont crédités dans la fabrication du disque, parmi eux : la chanteuse Cindy Wilson des B-52's aux backing vocals, l'acteur Judge Reinhold aux sifflements, Mark Mothersbaugh encore pour certains spoken words... Une sorte de regroupement culturel de tous horizons de cette fin de décennie 80. L'album respire la joie de vivre, construit sur des rythmes up-tempo frénétiques et autres constructions rythmiques impressionnantes. Des morceaux comme "Fat Burning Formula", "New Deal" ou "Hot Dog" ne peuvent que vous donner la pêche ! En dehors de "How Can The Labouring Men", le seul single extrait de ce disque est "Reach", sorte de conte western aux influences synthpop. Le clip de ce morceau est réalisé par, excusez du peu, James Cameron et y figure un tas d'acteurs plus ou moins connus : Michael Biehn et Judge Reinhold (encore), Lance Henriksen et (entre-autres), Katheryn Bigelow... Attention cependant à ne pas mourir de rire devant un tel défilé de kitsch !
Holy Cow est donc un album à se réserver en cas de panne d'énergie. Conviens parfaitement en soirée, mais attention tout de même à ne pas abuser du kitsch de ce disque ! ;-)
A noter que cet album sera ré-édité courant 2017 par le label Futurismo en double vinyle, avec inclus des bonus et des versions longues...