Dio avec Rainbow était grandiose, il fut ensuite majestueux avec Black Sabbath, et après deux albums studios avec la bande de Iommi, le chanteur à la voix la plus belle du metal (Halford et Adams peuvent aussi prétendre à ce titre) se lance dans une carrière solo en fondant en 1983 son groupe qu’il baptisera selon son nom de scène aux inspirations divines.
Holy Diver est devenu un classique du genre, le morceau homonyme et Rainbow in the Dark sont connus de tous les amateurs.
Évidemment, la voix éblouissante du lutin joue énormément dans la qualité de l’album. Son timbre unique, un magma réconfortant, confère à chaque morceau une intensité supplémentaire et une émotion certaine. Les instruments sont quant à eux très dynamiques, et ce dès le très véloce et acéré Stand Up and Shout. Vivian Campbell ne cessera pas une seconde d’impressionner l’audience avec ses solis dantesque, notamment celui de Don’t Talk to Strangers.
Les thèmes abordés sont un mélange de fantastique et d’oculte, un habile mélange entre Rainbow et Black Sabbath, (et Caught in the Middle qui me fait penser à du Heart !) en somme. Les claviers ajoutent une sonorité menaçante à travers leurs nappes subtiles, sauf évidemment dans Rainbow in the Dark, où ils ont très mal vieillis et donnent au refrain un aspect kitsch très dispensable.
Bref, un bon classique du heavy, bien ancré dans son époque. On passe un bon moment mais sans vraiment décoller, sauf pendant les solos de guitare. Dio nous avait habitué à mieux, et avant Campbell, on avait eu Blackmore et Iommi pour accompagner sa voix d’or !
Ne nous y trompons pas, le contenu est très bon, mais en-dessous de ce qu’il proposait avant. Mention spéciale au morceau Holy Diver, simple et efficace, que j’avais entendu dans un épisode de South Park et qui m’avait fait découvrir Ronnie James Dio, qui est maintenant parmi mes chanteurs préférés.