Horizons
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Horizons

Album de Détroit (2013)

Disons le tout de suite je ne vais parler que de l'oeuvre et de l'artiste qui l'a créé même si évidemment les emotions ressenties et l'attention particulière que l'on a pendant l'écoute impactent notre jugement. J'ai lancé donc mon écoute assez fébrilement 12 ans après des visages des figures et les faits que l'on connait. Le premier morceau "ma muse" commence doucement. La voix est là, plus fragile, les mots jouent un peu facilement, "ma muse m'amuse" puis la chanson gagne en profondeur, monte en puissance pour finir magistralement portee par des guitares et effacer nos derniers doutes. On y est, cantat est de retour. Deuxieme morceau, "glimmer in your eyes", superbe balade en anglais. L'ombre de marie se rapproche. Ça donne l'impression que cantat protège ses emotions derrièrela barrière de la langue. Chanson légèremais très réussie. Arrive "terre brûlante", sorte de road song à la noir des. On est au volant et les vastes paysages défilent au rythme de la musique et on revoit egalement l'autoroute de lynch dans lost highway accelerer. Petit interlude et la claque de l'album arrive sous forme d'un tryptique magnifique. "Ange de desolation" met les pieds dans le plat. Cantat nous compte marie sans fard, egratignant les a côtés avec son style bien reconnaissable. Soyons honnête, on a la chair de poule, on prend une claque et la beauté de la chanson nous touche mais nous met aussi mal à l'aise. On redoutait ce moment sachant qu'il etait incontournable. Et vu le contexte elle est superbe. Sous le choc, "horizon" suit et nous étouffe. Peut être la meilleure chanson de l'album. Le texte est ciselé et nous decrit l'univers carceral magistralement. Le ton et la musique nous renvoie bien l'image d'enfermement, "cherche ton horizon entre les cloisons". Puis soudain la musique devient rock, s'emballe projetant des envies d'ailleurs rejoignant encore certaines scènes de lost highway. Puis sans concession le ton monocorde revient et le refrain renvoie ses rêves entre les barreaux. "Droit dans le soleil" conclue ce torrent d'émotions. Superbe poème, touchant, envoûtant qui peut s'ecouter en boucle. " le creux de ta main" démarre sans crier gare et on retrouve le noir des de tostaki ou 666 667 club. Le refrain nous rappelle quand même qu'on est bien en 2013 "je t'aime mais je ne te tiens pas dans le creux de ma main". Dixieme morceau "sa majesté" est une critique de notre société époque des visages des figures. Il y a du cantat évidemment mais il y a aussi du brigitte fontaine, du gainsbarg voire même dans le gémissement du murat. On sourit à la moquerie de cantat "je sens que souffle la revolte....oh et puis non. Et là arrive la surprise du chef. "Avec le temps" superbe reprise de l'immense leo ferré. Introduction à la depeche mode, rythmique de basse entêtante, et le texte coule superbement chanté et accéléré par la musique renforçant ce sentiment de temps qui passe. Et la fin est lourde de sens. Il finit par "on se sent floué par les années perdues" sans dire "on n'aime plus" mais repetant même "par les années perdues", la musique s'arretant nette nous lessant essoufflé. Et cette pirouette qu'il adresse une dernière fois à marie, pendant tout ce temps perdu je t'aime toujours, on peut l'adresser à son talent....pour resumer, superbe album d'une intensité et d'une beauté rares. Certes ce n'est plus noir des et on saura jamais ce que celà aurait pu être mais cantat continue de marquer notre vie artistique magistralement. On en ressort aussi marqué et perturbé....et d'ailleurs en reecoutant l'album une énième fois, quelque chose me saute aux yeux. Cet album est la chronologie des 12 années écoulées. Les 3 premieres chansons font la laison avec des visages des figures. Puis le drame de vilnius arrive. Suit le sejour en prison. "Droit dans le soleil" symbolise le retour a la vie, doucement, marqué à jamais. Il reprend sa guitare et hurle sa peine et sa liberté dans "le creux de ta main". Sa majesté et null and void superbe balade à nouveau dont j'avais oublié de parler, le renvoient à ses sujets initiaux et à sa carrière. Et la conclusion de leo, terrible, met un point non final à ce retour époustouflant....
lemache
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le 21 nov. 2013

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