Ferme tes yeux, pleure.
Jamais entendu autant d'espoirs, de tristesse et d'amour en un seul album. C'est grand, beau, romantique, triste et c'est viscéral, et ça fait pleurer, et ça hante. Ferme tes yeux, mets-toi au creux...
le 25 mai 2013
4 j'aime
Je n'ai eu que "Magnifique." à la bouche, en écoutant cet album. Et, en en parlant, je n'ai su dire que ce mot, et aussi un autre : captivant.
Contextualisons : il fait nuit, j'ai faim de nouvelles musiques. L'été, c'est une retraite littéraire, cinématographique, musicale. Le retour au bercail (familial) impose un autre train de vie. Un lit qui devient une maison, un frigo, un ordi et une baignoire comme meilleurs amis, et la joie de ne rien prévoir et d'avoir des poignées de temps à perdre. C'est le moment de découvrir sereinement, de butiner, de se rassasier d'un savoir qui nous a mis en appétit toute l'année. C'est le soir, donc. Je découvre "Les Nocturnes" de Chopin - inhabituel pour une nana dopée à Tale Of Us depuis un an - et je parle avec quelqu'un qui a une place toute attitrée dans mes souvenirs, quelqu'un qui est loin, qui me manque quand j'ai la peau et le cerveau trop chauds. Il me dit "Tiens. Ecoute ça, en t'endormant." en me donnant un lien. Le lien de l'album complet de The Antlers : "Hospice".
Je pose la musique à côté de mon oreille. Et elle les avale toutes entières.
The Antlers, c'est le p'tit rock indé que j'aime à doses irrégulières, mais suffisamment pour m'en faire tatouer quelques paroles (celles du refrain de "Spanish Sahara" de The Foals). Et "Hospice", ça me rappelle God Is An Astronaut couplé à Explosions In The Sky et The Foals (mes maigres références en ce domaine), avec une pointe de la délicatesse vocale d'Antony And The Johnsons, et des intonations à la Clock Opera.
C'est l'été, je m'éloigne (en partie seulement) de ma tech-house adorée et ma techno chérie, pour The Antlers. "Hospice" est époustouflant, et contient des perles sensitives douces comme de l'écume glacée, comme "Atrophy" ou "Kettering" ma préférée, ainsi que des sons (comme "Thirteen") où le soleil apparaît, chauffe la nuque, avant de se noyer dans un ciel crépusculaire, rappelant (vaguement) un Tycho qui immortalise les ambiances qui tiédissent ou refroidissent, celles de l'aube et du crépuscule, et leurs aquarelles dans le ciel. Et puis le rock ("Two") qui fait rêver des courses dans de grands espaces silencieux.
Et ce sentiment ambiant qui n'a pas de mot, cette facture, cette patte des artistes, est délectable. Je veux me saouler sur cette musique, et sentir mon corps apprivoiser ce sentiment et l'englober complètement.
Aaaah, "Hospice" est une merveille. Une vraie réussite. Une pure beauté. Merci.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 30 juin 2015
Critique lue 425 fois
6 j'aime
D'autres avis sur Hospice
Jamais entendu autant d'espoirs, de tristesse et d'amour en un seul album. C'est grand, beau, romantique, triste et c'est viscéral, et ça fait pleurer, et ça hante. Ferme tes yeux, mets-toi au creux...
le 25 mai 2013
4 j'aime
Lors de la première écoute, j'avais pas plus accroché que ça à cet album. J'ai choisi de prendre le temps de le réécouter par la suite, et ça a été une de mes meilleures idées en matière de musique...
Par
le 12 déc. 2014
2 j'aime
Fermez les yeux et laissez vous porter par cette vague de douceur et de tristesse. La lente respiration endormie du prologue nous invite à nous détendre progressivement pour pouvoir ensuite entrer...
le 17 juil. 2020
1 j'aime
Du même critique
J'aime le sang. J'aime les organes. J'aime le cynisme. J'aime les expérimentations. J'aime comprendre comment on est passé d'une chose à une autre. Voilà pourquoi j'aime "The Knick". Je répète...
Par
le 3 sept. 2014
44 j'aime
4
Hannibal, la série qui te donne envie de goûter au cannibalisme, parce qu'Hannibal a l'air de savoir vachement bien cuisiner. Mads Mikkelsen incarne, à mon sens, le plus grand de tous les Hannibal...
Par
le 21 mai 2013
27 j'aime
... Car c'est ça, non, "Van Helsing" ? Avouez que si. Je l'ai pris au 4e degré pour réussir à l'apprécier, affalée comme un béluga ivre sur un canapé. Ce film a le charme d'un porno : mauvais, mais...
Par
le 27 juin 2014
16 j'aime