Un blockbuster de série B.
... Car c'est ça, non, "Van Helsing" ? Avouez que si. Je l'ai pris au 4e degré pour réussir à l'apprécier, affalée comme un béluga ivre sur un canapé.
Ce film a le charme d'un porno : mauvais, mais assumé.
J'aime bien ce genre de films. J'veux dire, les trucs légers. Ce film assume - je l'espère - de tremper dans la série B, d'être kitsch à en crever. C'est une vaste plaisanterie. Tout est prévisible, drôle, poussé à l'extrême de la caricature.
Le héros ténébreux avec ses longs cheveux et ses secrets bien enfouis mais encore saignants, une sorte de James Bond moyenâgeux, avec son acolyte (un moine) qui lui distribue les derniers gadgets à la mode, et un autre moine qui lui énumère les missions qu'il a à remplir. L'héritière aux cheveux parfaitement bouclés et à la tenue digne d'un cosplay foireux d'adolescente qui lit trop de mangas et d'histoires de vampires, affublée d'un frère frappé par un malédiction terrible. Les femmes-vampires, tiens, qui ressemblent à des actrices pornos prêtes à nous offrir une orgie inoubliable. Le grand méchant plein de tics et très théâtral. Ajoutez à cela des règlements de comptes, des "Je suis ton père", des "J'te baise du regard", un sens du devoir torturé par des sentiments profonds, et vous avez "Van Helsing".
Les répliques sont du même ordre, les deviner est facile et les entendre faire hurler de rire.
Sérieusement, ce film, putain, j'étais pliée en quatre. Regardez-le une fois épuisé, avec l'envie foudroyante de se détendre et de se marrer un coup, et vous adorerez.