Taylor Kirk s’associe cette fois au guitariste Simon Trottier pour une production enregistrée en grande partie dans un musée de collections de vieux instruments. Un album tout bonnement sublime, qui évoquera le meilleur des Tindersticks ou encore un certain Roy Orbison.
Si les deux précédents LPs montraient un goût prononcé pour les constructions à caractère expérimental, avec des arrangements par moment assez biscornus, "Hot Dreams", lui, se veut plus ouvert, moins étouffant, avec un aspect globalement plus pop et dans lequel les cuivres se marient parfaitement à l’orgue, au mellotron et autre clavecin mais aussi aux guitares et au saxophone.
Du coup, on y gagne et clarté avec dix compostions d’une élégance folle pour un disque crépusculaire, inspiré par le cinéma hollywoodien des années 60/60, jamais balisé, pleins de détours, de sentiers obscurs et de ruelles malfamées dans lesquelles on rêve de marcher.