Le nouveau Stone Sour est à moitié là
Après l'excellent Audio Secrecy, Corey Taylor et sa bande sont de retour pour un nouveau double album dont la première moitié est sortie le 23 octobre 2012. Alors que la seconde est attendue pour début 2013, voici mon avis sur cette Part 1.
Avant de devenir le chanteur emblématique du non moins emblématique groupe Slipknot, Corey Taylor était l'un des membres fondateurs de Stone Sour. Si les débuts de ce dernier furent peu concluants (ce qui expliqua d'ailleurs l'arrivée de Corey Taylor chez Slipknot), son succès explosa réellement en 2006 avec le second album Come What(ever) May. Suivit l'également très bon Audio Secrecy en 2010, et enfin, le 4ème album du groupe dont voici la critique, House of Gold & Bones - Part 1 le 23 octobre 2012. La mention "Part 1" s'explique par le fait que le groupe propose cette fois un double album concept dont la seconde moitié arrivera début 2013. À noter que je mettrai évidemment cette critique à jour au moment de la sortie. Extrêmement satisfait des albums précédents, j'en attendais beaucoup de cette première moitié.
Composée de 11 pistes, cette Part 1 démarre avec le morceau Gone Sovereign. Dès la première écoute, l'intro sent bon, très bon. Seul le grattement de la guitare accompagne la voix de Corey, qui accueillent la batterie à partir d'une minute et la puissance monte avant d'exploser. Le reste du morceau, malgré un gros solo de guitare et une batterie rythmée, reste bon mais sans atteindre des sommets. La fin de celui-ci laisse entendre des "hey hey hey" pour embrayer directement sur Absolute Zero. Les deux pistes s’enchaînent naturellement et comme la précédente, la seconde est bonne, surtout musicalement, mais les "hey hey hey" sonnent un brin faux. Dommage.
Qu'à cela ne tienne, voilà la troisième, A Rumor Of Skin. Les guitares dissonantes de départ me font une frayeur, mais la batterie vient alourdir joyeusement tout ça. Pourtant, encore une fois, c'est bon mais sans me transcender comme certains morceaux du groupe peuvent le faire. Pour Corey Taylor, cet album est un mélange de The Wall des Pink Floyd et de Dirt d'Alice In Chains. Peu fan des deux groupes (pardon), je commence à douter d'accrocher à ce House of Gold and Bones. La première balade du CD, The Travelers Part 1 (oui ils aiment visiblement bien couper les choses en deux), ne m'inspire pas grand-chose. Guitare sèche et rythme monotone, on est loin de Through Glass qui avait fait la renommée de Come What(ever) May.
Album concept oblige (tous les morceaux forment un "tout" où le contenu est filé), Tired arrive directement à la suite du morceau précédent. Sympathique et peu violente, les quelques envolées de guitares de cette piste sont agréables et le tout s'écoute bien. Et puis, voilà RU486. La voici la piste qui apaise mes doutes ! Démarrage en trombe, rythme et chant énervés notamment sur le refrain, c'est définitivement ma piste préférée de cet album. Certains passages vont presque jusqu'à rappeler Slipknot, je vous laisse juger par vous même :
http://www.youtube.com/watch?v=LK6tQPpdv2k
Rassuré, My Name Is Allen vient conforter ce sentiment. Le rythme de la batterie me parle spécialement dans cette piste qui compense un peu les premières qui ne m'ont que peu marqué. Seuls la rupture et le solo de milieu de morceau auraient pu être mieux exploités, mais ça reste globalement bon. Seconde balade au nom sans équivoques : Taciturn. En voilà une balade qui donne des frissons, surtout à son démarrage à la 3ème minute. La voix de Corey Taylor est tout aussi efficace sur des morceaux du genre (Give me a siiiiiiiiign) que sur des pistes autrement plus violentes. Quasiment aussi bonne que Through Glass, cette piste est ma seconde préférée de cet album. Enjoy cette version acoustique :
http://www.youtube.com/watch?v=XImPCj4tnXA
Approchant de la fin, je suis partagé concernant cet album. La piste Influence Of A Drowsy God résume assez bien mon sentiment général concernant House of Gold and Bones Part 1. En effet, bien que globalement agréable, la piste/l'album se braque ou met du temps à démarrer et s'énerver aux moments où on aimerait le plus qu'elle le fasse. La première moitié de la piste (et donc de l'album) est moyenne et peu mémorable tandis que la seconde est plus plaisante, s'énerve un peu et gagne en qualité. Avant dernière piste, la seconde partie de The Travelers, intègre cette fois un piano et s'avère moins monotone que la première sans pour autant égaler Taciturn. C'est l'heure du dernier morceau, Last Of The Real. Quelques grosses lignes de basse introduisent agréablement ce morceau qui s'annonce violent lorsque les premières paroles sont hurlées par Corey Taylor. Tout comme le début de l'album, la piste s'annonce excellente et retombe légèrement en cours d'écoute, ce qui n'empêche pas d'en faire un bon morceau.
Au final, cette première partie de double album me laisse sur ma faim. Certes bonne et plus heavy que le précédent opus, il manque pourtant à cette Part 1 des morceaux réellement épiques et monstrueux comme possédaient les précédents CD. S'il est certain que j'écouterai encore souvent à l'avenir ces derniers, ce House of Gold and Bones Part 1 ne possède pas ce quelque chose qui fait passer un album de moyen/bon à excellent. C'est donc une note moyenne/bonne que j'attribuerai, 7/10. Inutile de préciser que cet avis est subjectif et qu'une autre oreille pourra avoir un avis complètement opposé (précise-t-il).