Sorti le 28 avril, le nouvel album de Gorillaz semble diviser les fans, et l'on peut donc remarquer tout de suite le souci de ce genre de musicien reconnu et ayant fait des titres et albums cultes.
En effet, le problème de ces artistes (pas forcément dans la musique, regardez Tim Burton, Scorcese et bien d'autres) est que l'on a tendance à noter une oeuvre non pas sur sa qualité intrinsèque, mais sur sa qualité provenant de l'auteur. Personnellement je suis de ceux qui disent qu'"il faut juger une oeuvre non pas sur celui qui l'a fait, mais sur l'oeuvre en elle-même". C'est pourquoi je mets cette note. Certes, cet album n'est clairement pas le meilleur de Gorillaz, peut-être même le moins bon.
Cependant, il reste bon, même très bon. Je suis d'accord que Damon Albarn est plus "l'invité que le maître d'oeuvre" pour citer les Inrockuptibles. Or, il est quand même très bon et va dans la continuité de la pensée de Gorillaz, c'est-à-dire souligner le manque de fond dans la musique populaire, et c'est ce qui marche avec cet album et avec Gorillaz en général puisque l'on a un virement -pas si brusque finalement- de ton et d'instruments. On a uniquement des sons électro que l'on avait déjà dans The Fall mais on avait déjà ce début de transition déjà avec Plastic Beach, je pense notamment aux Empire Ants, Rhinestone Eyes ou encore Stylo.
Enfin, ce qui est bien dans cet album, et dans tous les autres, c'est que tout le monde peut trouver son compte. On passe du rap au hip-hop, de la dance hall au au chillstep ambiance rétro 80s, et c'est vraiment bon ! On peut entendre des discussions à propos de cet album disant "-Ah bah j'aime bien Saturnz Barz ! -Ah moi, non pas trop, c'est trop chelou, je préfère Let me Out". C'est super de réussir cet exploit sans tomber dans de la musique industrielle facile.
Gorillaz reste toujours selon moi un groupe d'artistes et qui cherche la nouveauté et le changement.