Beauté Macabre
Mastodon poursuit son évolution musicale, album après album, et ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. La création de ce Hushed and Grim est marquée au fer rouge par le décès de Nick John, manager...
Par
le 11 nov. 2021
5 j'aime
Mastodon poursuit son évolution musicale, album après album, et ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. La création de ce Hushed and Grim est marquée au fer rouge par le décès de Nick John, manager et ami de longue date du groupe.
En résulte un double album moins marqué par la brutalité, mais davantage par l'émotion, la tristesse et le deuil. Il faudra en revanche s'accrocher pour percevoir toutes les subtilités de cet opus, qui apparait comme gargantuesque, de par sa durée, mais surtout par l'extrême justesse de sa tracklist, d'une incroyable efficacité dans son enchainement. Difficile de sortir un morceau tant l'ensemble apparait homogène.
Le quatuor d'Atlanta affine ici encore davantage la maitrise de son art, les compositions à tiroirs s'enchainant à la vitesse de l'éclair, et les expérimentations nombreuses. Les partitions de guitares de Brent Hinds sont habitées, et le travail sur les voix est tout simplement monumental.
Pain With an Anchor et The Crux offrent une mise en bouche parfaite. More Than I Could Chew est d'abord d'une lourdeur implacable avant de s'offrir une conclusion aussi belle que déchirante.
The Beast étonne par ses sonorités Country-Blues, Skeletons Of Splendor nous transporte par son ambiance avec son synthé et son solo final digne de Pink Floyd.
Teardrinker reste en mémoire par son côté tubesque à souhait et son solo de basse typé seventies. Dagger nous apporte une originalité folle tout en mysticisme avec ses percussions tribales.
Had it All est une ballade splendide, portée par la voix habitée de Troy Sanders.
L'album se conclut sur un dyptique final monstrueux à tous les niveaux. Eyes of Serpents et Gigantium s'enchainent à la perfection. Chaque morceau nous offre des multiples changements de rythmes et d'ambiance, le tout chargé en émotion, magnifié par Brann Dailor, aussi impérial derrière sa batterie que derrière un micro, avant que le son ne s'estompe définitivement sous le bruit des cordes de violoncelle.
Mastodon offre à nouveau un album rempli de surprises et d'expérimentations, aux ambiances variées mais réussissant l'exploit d'être incroyablement cohérentes, le tout empli d'une émotion d'une beauté macabre. Ce Hushed and Grim s'ajoute à une discographie toujours sans-faute.
Vivement la suite !
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs albums de Mastodon et Les meilleurs albums de 2021
Créée
le 11 nov. 2021
Critique lue 410 fois
5 j'aime
D'autres avis sur Hushed and Grim
Mastodon poursuit son évolution musicale, album après album, et ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. La création de ce Hushed and Grim est marquée au fer rouge par le décès de Nick John, manager...
Par
le 11 nov. 2021
5 j'aime
Il s’est fait désirer, ce nouveau Mastodon. 4 ans et demi après la sortie de l’excellent Emperor Of Sand, la formation heavy-sludge-psyché-progressif (au moins ça) originaire d’Atlanta nous propose...
Par
le 30 mars 2022
1 j'aime
1
Du même critique
Le revoilà notre Godzilla national, 5 ans après l'immense Magma qui a ouvert en grand les portes de la consécration internationale aux Landais, avec notamment 2 nominations aux Grammy...
Par
le 5 mai 2021
6 j'aime
Mastodon poursuit son évolution musicale, album après album, et ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. La création de ce Hushed and Grim est marquée au fer rouge par le décès de Nick John, manager...
Par
le 11 nov. 2021
5 j'aime
6 ans après un Book of Souls qui avait divisé de par son côté progressif à l'extrême (trop pour certains, même si ce n'était pas mon cas), la Vierge de Fer revient avec Senjutsu et une thématique...
Par
le 5 sept. 2021
5 j'aime
1