Chacun de nous a sa part d'ombre.
J'avoue, à mes heures, écouter Ayu (surnom de Ayumi Hamasaki, la reine de la pop japonaise). La plupart de ses chansons sont absolument inaudibles : électroniques, techno assourdissantes, caisson de basse poussé au maximum... du bruit et rien du bruit.
Mais en marge de cette sauce abrutissante, la dame - quand elle cesse de maltraiter les décibels - est capable de me surprendre avec des mélodies agréables, harmonieuses et tout à fait écoutables. Dans les morceaux les plus émouvants, il lui arrive même d'être touchante, notamment sur scène avec une petite larme charmante au coin de l'oeil.
Non, ce n'est pas une artiste qui me bouleverse. Mais ces textes en japonais m'apportent de l'exotisme et me permettent de m'évader quelques instants. Un peu comme peuvent le faire Haruki Murakami ou Yasunari Kawabata (toute proportion gardée, cela va sans dire).
Au final, un album dans lequel il vaut mieux trier de façon drastique (seulement trois ou quatre morceaux sympa dont "M" et "A song is born").