I Love You, Honeybear par Strangeman57
C'est drôle mais à force d'écouter des albums, je finis par confondre tout le monde. Avant d'écouter ce "I Love You HoneyBear" , je pensais retrouver une voix rauque, grâve, celle du crooner Dr. John dont j'ai découvert la soul en 2012. Mais en fait, il s'agit de Father John Misty, que j'ai découvert la même année et plutôt apprécié, surtout pour son superbe "Hollywood Forever Cemetery Sings" (samplé avec plus ou moins d'audace par Kid Cudi). J'ai confondu les deux sans doute à cause du "John" dans leurs noms de scènes... Voilà, excusez-moi pour cette petite anecdote inutile et personnelle...
L'album ? Ah euh oui... C'est difficile car je ne sais pas trop quoi en dire. Du coup, pour agrémenter ma micro-critique, j'ai recherché sur des sites de chroniques musicales français ce qu'ils en pensaient mais... Wouaw ! Je pensais que mes propres chroniques étaient trop courtes, pas assez développés, voire ridicules... force est de constater que même les plus pros font aussi concis que moi, parfois sans même glisser un mot sur la musique elle-même. Finalement, j'ai bien fait de m'y mettre aussi... Ben oui, pourquoi pas ? Vous aussi ! On a toujours quelque chose à dire ce qu'on écoute ou l'on voit.
Bref, cet album, il est très beau, oui, est-ce que chanter l'Amour peut donner le contraire ? Si l'on s'intéresse au personnage, on sent bien les influences religieuses qu'il a subi durant son enfance; les arrangements ont quelque chose de merveilleux. Fan de Dylan, sa musique se rapprocherait plus de Crosby Stills and Nash à la différence prêt de la production plus moderne, usant astucieusement de ce qu'il faut d'Electronique.
Mais si l'orchestration a réussi à m'éblouir, je n'ai pas été touché par le song-writing. Vous savez, je pense que les âmes peuvent se rencontrer par la musique (voir le 1er article de mon blog), mais là, je suis passé à côté du travail mélodique... c'est peut-être la notion de "travail" qui me gène ; on sent qu'il y en a tellement pour rendre le projet grandiose que ce projet a justement perdu un peu de son âme folk. "Hollywood Forever Cemetery Sings" n'avait pas besoin d'en faire des tonnes pour être excellente.
C'est pour cela que mes titres préférés sur ce dernier LP sont sur la fin, les trois dernières pistes, bien plus intimistes, où son lyrisme digne d'un Neil Young ressort à l'aide d'un simple piano ou d'une simple guitare. Sinon, l'ensemble de ce deuxième essai s'écoute sans trop de problèmes, car même s'il y a trop d'arrangements, ces arrangements restent jolis.
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