Le retour de l'archange
Après 20 ans d'attente, voici une nouvelle création de très haut niveau. Bien sûr, il y a toujours cette puissante rythmique Katché/Levin mais en même temps de jolies mélodies et et la délicatesse...
le 4 déc. 2023
4 j'aime
Pas simple de se faire un avis tranché sur cet album. La faute à tout un tas d'éléments à prendre en compte, avec en tête le fait d'avoir découvert l'album morceau après morceau à chaque pleine lune et dans deux versions différentes, et qui m'empêche personnellement de me fixer sur une moitié d'album ou l'autre (ma préférence allant au dark mix mais il y a des exceptions). Pour continuer dans les petits soucis qui me parasitent l'expérience, nous avons le mastering qui me semble trop compressé, ce qui saute à mes oreilles surtout sur le bright-mix, et ne rend malheureusement pas assez justice au son typique de la basse de Tony Levin ou au style de Manu Katché (qui semble moins énergique et groovy qu'à la grande époque de So).
Toujours dans les points mauvais/moyens hyper subjectifs, notons la recrudescence de sonorités du monde ou africaines qui donne à cet album une impression de classicisme pop (mais je respecte la volonté artistique) et le fait que l'album enchaine globalement les balades typiques de PG avec les envolées tubesques rappelant soit ses anciens tubes, soit l'oeuvre de groupes comme Arcade Fire (Road to Joy, i/o). Cet enchainement a tendance à me fatiguer et je finis par n'écouter que les morceaux rythmés. Et puis c'est moins dark que les PG 3, 4 ou Up, et c'est dommage. Adios les envolées torturées de Signal to Noise, la lourdeur de Darkness, qui rappelaient déjà les premiers PG, passons à la lumière qui caractérisaient nettement plus les albums So et Us.
Passons aux points positifs. 20 ans qu'on attend cet album, et c'est enfin terminé !! Et je trouve l'album très inspiré, énormément de mélodies restent en tête et même si ça manque de mélancolie et d'obscurité globalement. Le style PG est plus que jamais d'actualité, avec des moments de douceur en alternance avec des refrains rythmés. On retrouve parfois avec plaisir des morceaux qui nous rappellent le passé de PG (Road to Joy rappelle Kiss That Frog, certains sons comme ceux de Love Can Heal pointent vers San Jacinto) et on peut remarquer avec surprise des cuivres tels qu'on les trouvait chez Phil Collins ou le Genesis d'Abacab ou Paperlate sur l'excellent Olive Tree.
Le dernier point fort dont je parlerai est l'artiste en lui-même, son inspiration et sa voix qui vieillissent si bien et qui me font du bien après avoir vu le malheureux état du susnommé Phil Collins lors de la tournée de reformation de Genesis l'an dernier, et dont cet effort de Peter Gabriel et la tournée de promo de l'album a montré a quel point il débordait de vitalité.
Pour finir j'espère que ce ne sera pas le dernier Peter Gabriel, mais l'idée qu'il soit le dernier n'a jamais quitté mon esprit en l'écoutant, ce qui donne une drôle de saveur. Alors faisons honneur à cet album qu'on pensait ne jamais pouvoir écouter, qui contient certaines des meilleures compos que Peter n'ait jamais écrites.
Créée
le 2 déc. 2023
Critique lue 175 fois
3 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur i/o
Après 20 ans d'attente, voici une nouvelle création de très haut niveau. Bien sûr, il y a toujours cette puissante rythmique Katché/Levin mais en même temps de jolies mélodies et et la délicatesse...
le 4 déc. 2023
4 j'aime
Pas simple de se faire un avis tranché sur cet album. La faute à tout un tas d'éléments à prendre en compte, avec en tête le fait d'avoir découvert l'album morceau après morceau à chaque pleine lune...
Par
le 2 déc. 2023
3 j'aime
2
Bien que chaque morceau de son nouvel album soit sorti en streaming les jours de pleine lune de 2023, je n'ai, au final, que très peu écouté les titres !Trop habitué à l'exercice de lecture...
Par
le 7 déc. 2023
3 j'aime
2
Du même critique
Et bien le petit téléfilm anniversaire de Caméra Café, sans prétention, sans enjeu et sans trop de moyen, a su m'apporter ce que le grand film de Kaamelott n'aura pas su donner : du plaisir. Un...
Par
le 25 janv. 2023
5 j'aime
1
Présent à la fin du manga Gyo (vous savez, les méchants poissons), et précédé de la sans doute plus courte nouvelle de Ito, La triste histoire d'un père de famille, 4 pages, plutôt cool. Très...
Par
le 20 avr. 2015
5 j'aime
Troisième album sur Cinq, la moitié donc. Ce qui saute aux oreilles, c'est que Talk Talk continue à évoluer et ne stagne pas dans son registre habituellement pop. Un public désormais nombreux attend...
Par
le 26 oct. 2014
5 j'aime