« Nous nous sommes installés dans un studio de Reykjavik. Nous avons fait quelques Road-Trips dans la nature en écoutant les radios Islandaises qui passaient principalement de la pop mainstream. Idem aux Etats-Unis, où nous avons roulé pendant 3 jours entre Seattle et Los-Angeles à écouter la FM avant d’enregistrer à nouveau. Chacune de ces sessions s’est transformée en session d’écriture, d’expérimentation et d’exploration »
Avec un tel processus de création, ce nouvel opus de The XX appelait déjà grandement au rêve et à l’évasion avant même la première écoute.
Qu’il est bon ainsi de constater qu’après tout ces voyages, ces paysages traversés, nos trois Anglais n’en ont pas perdus leurs repaires, leurs empreintes.
Il y a toujours ces vibrantes notions d’espace, de respirations, de silences justes, de simplicité habitée.
La fantastique mélancolie de Test Me, la house vaporeusement catchy de Dangerous, les notes de guitare brumeuses de I Dare You, la profondeur gracile de Performance sont tout autant d’éléments prodigieusement mûris par le trio et offert comme un présent infiniment touchant.
Une offrande, comme un miroir vers ce que le groupe a toujours été, mais avant tout un reflet de leur public, partie intégrante de leur univers, un postulat gracieusement mis en valeur avec la pochette miroir d’un I See You adressé a leur assemblée.
En ce début d’année 2017 I See You est un disque qui donne l’espoir beau, et cela serait mentir d’affirmer que nous n’en avons pas besoin. Nous avons cruellement besoin de la beauté magique et saisissante de I See You.