1978, le groupe emmené par Bon Scott et les frères Young, tous australiens d'origine écossaise, sont en pleine tournée mondiale. En attendant la livraison du prochain album studio , ils décident d’enregistrer un album live, mais pas n'importe ou, à Glasgow, la terre natale de la plupart des musiciens de la formation. Voilà qui devrait les inciter à donner le meilleur d'eux même devant un public naturellement acquis à leur cause. Riche idée, car au fil des années, ce disque a gagné ses lettres de noblesse au point qu'il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs albums live de toute l'histoire du rock, rien que ça...
Mythique, cet album l'est déjà pour sa pochette, grâce à un subtil -et grossier- montage, on y voit Angus qui vient de se faire transpercer le corps par sa Gibson SG, sous le regard malicieux de Bon Scott juste derrière lui. Mais ce Live est surtout un témoignage cinglant des concerts de l'époque Bon Scott, chanteur en jean , torse-poil, à la voix puissante, mielleuse et écorchée, accompagné d'Angus Young à la guitare solo (mixé à droite), petit écolier virtuose en chemise, bermuda et chaussettes blanches remontées aux genoux, délivrant des soli foudroyants et survoltés. Sans oublier le travail remarquable de Malcom Young à la guitare rythmique (mixé à gauche), de Cliff Williams à la basse et de Phil Rudd à la batterie.
10 titres furieux, 52 minutes infernales, qui commencent par le riff démoniaque de "Riffraff",jusqu'au boogie "Rockeur". Les grands moments y sont nombreux, dans "Bad Boy Boogie", on imagine Angus faire son célèbre strip tease en plein milieu du titre, dans le bluesy "The Jack", Bon Scott nous raconte les maladies vénériennes qu'il s'est chopé à force deconquètes féminines... Ou encore le public déchaîné scandant le prénom d'Angus entre chaque riff de l'intro de "Whole Lotta Rosie", jusqu'au morceau fleuve, un "Let There Be Rock" cataclysmique, ou personne ne trouvera ces 8 minutes 30 trop longues...