« Emporte moi, à jamais... »
Ah, Il était une forêt... Un des fleurons du black dépressif.
Cinq morceaux lourds et longs. Une voix écorchée qui vous fait trembler. Des textes écrits avec talents. Des envolées qui vous vont droit au cœur.
Et surtout, une infinie tristesse qui s'échappe de chaque cri, chaque plainte, chaque note. Ce sentiment est tellement fort qu'il inhibe tout. Le monde s'efface et seule subsiste la peine. Elle enfle au gré des sons jusqu'à vous emplir entièrement. Vos cicatrices finissent par lâcher et vous vous videz de vos émotions, hagard.
Mais voici que retentissent les premières notes de La dryade.
Le poids de l'affliction a disparu et avec s'en sont allés guitare, basse et batterie. Un piano répond à un violon, entrecoupé par l'intervention de quelques instruments éthérés.
La mélancolie vous prend alors la main et vous entraîne derrière elle sur un chemin sylvestre. Plus vous avancez et plus vous êtes captivés par la beauté de ce qui vous entoure.
Mais petit à petit, tout disparaît. Et soudain, vous vous retrouvez seul au milieu du néant.
Tout ce qui vous étouffait a disparu mais, en tendant l'oreille, vous pourriez entendre les dernières notes d'un piano...