Ilion
7.3
Ilion

Album de Slift (2024)

Toujours lecteur (presque) somnambule de Rock&Folk, la première chose que je fais, un nouveau numéro entre les mains, est d'ouvrir la page du Disque Du Mois et de regarder ensuite les autres critiques proposées.


Et là, de tomber en première page des critiques sur un nouvel album d'un groupe toulousain signé chez Sub Pop, le fameux label seattleite qui signa jadis Nirvana, Soundgarden, Mudhoney et tant d'autres groupes d'une vague appelée grunge qui submergea les oreilles sur d'autres rivages auditifs dans les débuts des années 1990. L'ironie me vient de sous le crâne en me demandant si le disque, ILION, aurait eu droit à la même place s'il avait été sorti sous un autre label.


Qu'avons-nous là donc ? Un disque sacrément monolithique de huit longs morceaux de stoner spatial progressif avec des passages vous soufflant comme un fétu de paille ou vous écrasant sous de lourdes furies tonnantes. Cette finale dans "Ilion" est impressionnante tout autant que "Nimh" qui peut rappeler, dans un moment bien secouant, une certaine émulation de Slift pour Thee Oh Sees. "Weaver Weft", dont le clip mystique ravive les pupilles pour les fans de Dune et de H.R Giger, marque par son gigantisme dans une ambiance cérémoniale. Question ambiance, celle avec le et à cause du saxophone qui débute "Confluence", rappelle des écoutes lointaines dans le temps d'un album assez monastique de Hint intitulé Dys-.

L'album est long, pas loin d'une heure et vingt minutes quand même, mais le temps ne compte pas si l'on en accorde volontiers pour l'expérience. Pour finir, il paraît que les concerts du groupe sont très impressionnants. Je veux bien le croire.

MonsieurScalp
8
Écrit par

Créée

le 24 févr. 2024

Critique lue 188 fois

7 j'aime

4 commentaires

MonsieurScalp

Écrit par

Critique lue 188 fois

7
4

D'autres avis sur Ilion

Ilion
MonsieurScalp
8

Spatial et monolithique

Toujours lecteur (presque) somnambule de Rock&Folk, la première chose que je fais, un nouveau numéro entre les mains, est d'ouvrir la page du Disque Du Mois et de regarder ensuite les autres...

le 24 févr. 2024

7 j'aime

4

Ilion
YasujiroRilke
6

Critique de Ilion par Yasujirô Rilke

Samedi matin, j'ai lancé cet album, considéré mi-2024 comme un des meilleurs de l'année. Agressé sur les premiers morceaux, ennuyé par la suite, le long "The Story That Has Never Been Told" a fini...

le 24 août 2024

Ilion
antidotte
10

Critique de Ilion par antidotte

Album fabuleux , aux ambiance 70 " des compos varié et tellement prenante . du psyché saupoudré de sludge pret pour un voyage de violence électrisante .

le 15 août 2024

Du même critique

Les Dents de la mer
MonsieurScalp
8

"Il nous faudrait un plus gros bateau !"

Un des premiers blockbusters devenu un bon vieux classique d'épouvante et d'horreur. Certes, le gros squale ne berne plus les yeux depuis longtemps par son apparence grotesque, mais le film se tient...

le 8 avr. 2017

20 j'aime

3

Jurassic Park
MonsieurScalp
8

Des grands sauriens et des petits hommes

Ce film, je l'avais boudé à sa sortie. Non mais, sérieusement, les aînés à qui je m'adresse ! Oui ceux de mon âge, là ! Rappelez-vous l'énorme boucan médiatique que la sortie du film de Steven...

le 29 avr. 2020

19 j'aime

9

Spider-Man: Far From Home
MonsieurScalp
4

Spider-Boy en vacances ...

Déjà, ça commence mal, car la bande sonore nous sert du Whitney Houston avec "I Will Always Love You", l'un des slows les plus irritants dès que ça crie aux oreilles, ici en chanson commémorative des...

le 12 juil. 2019

19 j'aime

8