A l'écoute de cette symphonie pour banjo et voix célestes composée par un nerd dans sa chambre New Yorkaise, et qui semble sinon sortir tout droit du cerveau malade de Brian Wilson, tout du moins en prolonger sa vision d'un monde intérieur asphyxiant de beauté, les questions se bousculent : l'Illinois, avec ses gangsters, ses lacs et ses gratte-ciels, mérite-t-il vraiment cet effort dantesque, cette accumulation tour à tour épuisante et vivifiante de mélodies rayonnantes ? Qu'est-ce qui fait que l'Amérique de Bush et consorts produit encore des jeunes gens assez ambitieux pour vouloir être Paul McCartney et Paul Simon à eux tous seuls, au long d'un projet démentiel d'une fresque en 50 albums ? A suivre, inévitablement... [Critique écrite en 2005]