Pardon pour le jeu de mots pourri. Je pouvais pas m'en empêcher.
Mais trêve d'excuses, là on est là pour encenser un sacré putain bon d'album.
Et pourtant, pour moi, c'était pas gagné d'avance.
Il faut dire que cet album n'est pas le plus attirant au monde. La faute déjà à une pochette très moche (qui a du charme quand même soyons honnête), et aussi à un concept qui n'est pas des plus intéressant (selon moi). Un concept album qui parle de l'état de l'Illinois ? Mouais... ça m’excite pas plus que ça. Disons que je m'en fiche un peu... Au moins c'est pas un album concept bidon qui parle de transcendance cosmique pouet pouet ou je sais pas quoi.
Et si vous lisez ça (déjà merci <3) et que cet album ne vous donne pas envie pour les mêmes raison qu'au déçu, faites moi confiance, et lancez la première piste. Juste la première.
Et passez comme moi de "m'en fout" à "ok ça défonce" en 5 secondes à peine.
Il suffit d'entendre ces quelques notes de piano, suivi de cette ligne de flûte, et de la voix délicate et sincère de l'ami Sufjan pour être conquit direct.
Et le mieux dans l'histoire, c'est que le reste de l'album est du même niveau.
Que dire de la beauté des chœurs de "Come on! Feel the Illinoise" ?
De la simplicité et de la sincérité de "John Wayne Gacy, jr." ?
Du refrain irrésistible de "Chicago" ?
De l'énergie et l'arrangement parfait de "They are night zombies..." ?
De la fragilité de "The Seer's tower" ?
Les instruments variés et bien arrangés, les voix belles et qui ne font jamais de la pure démonstration, les textes simples mais toujours dans le ton...
Cet album vous veut du bien, et c'est ce sentiment qui ressort le plus quand on l'écoute.
Ecoutez Illinois. Vous en ressortirez plus heureux.